Les éleveurs-producteurs de lait se donnent rendez-vous devant le Parlement !
C’est prévu pour ce vendredi. La Fédération Nationale des éleveurs producteurs laitiers invite à observer un sit-in devant le Parlement, pour dénoncer la décision de Centrale-Danone de réduire de 30% la quantité de lait achetée auprès des coopératives depuis le 30 mai dernier. Les éleveurs veulent aussi dénoncer la campagne de boycott contre le lait, et sensibiliser le gouvernement et les Marocains sur la situation catastrophique qu’ils endurent. Des manifestations sont également prévues devant les préfectures de Benslimane, Beni Mellal, Setatt, Sidi Slimane, Sidi Bennour, Khemisset, Larache, El Kalaâ-Laararche et El Kalaâ-Attaouia. Il est à rappeler que le Gouvernement continue d’appeler les citoyens à apprécier la situation à sa juste valeur et à éviter davantage de dommages pour les agriculteurs, le secteur agricole et l’investissement national en général, et ce à la lumière de l’évolution du boycott du lait. Le gouvernement souligne que le secteur laitier revêt une grande importance au sein du système social et économique de notre pays, car il concerne un réseau d’opérateurs qui traitent avec la société concernée, soit 120.000 agriculteurs et 600.000 membres de leur famille. La poursuite du boycott est à même de causer des dommages majeurs pour les coopératives laitières et les producteurs qui y adhèrent, dont une majorité de petits agriculteurs, ainsi que le tissu économique national dans ce secteur et les secteurs qui y sont liés, relève la même source. Ce boycott «pourrait également avoir un impact négatif sur l’investissement national et étranger et, par conséquent, sur l’économie nationale». A rappeler aussi qu’une réunion a rassemblé les éleveurs et professionnels du secteur laitier avec le ministère de l’Agriculture, consacrée à l’examen de la situation actuelle du secteur. Les responsables de la filière ont mis en avant lors de cette réunion tout le risque que comporte cette situation pour les équilibres des emplois, les ressources des petits agriculteurs et la stabilité de l’économie rurale, appelant ainsi à «une issue à cette situation dangereuse».