La Nouvelle Tribune

Crédit du Maroc passe à la vitesse supérieure dans sa politique de RSE et crée sa fondation

- Selim Benabdelkh­alek

Le Café CDM, rebaptisé à l’occasion du ramadan en F’tour CDM, est un rendez-vous récurrent de Crédit du Maroc, à l’occasion duquel le groupe bancaire réunit la presse pour discuter autour de ses actions, de ses projets, de manière plus informelle et approfondi­e que durant une conférence de presse classique. Jeudi 7 juin, le Ftour Cdm était consacré pour sa 5ème édition à l’engagement de la banque pour une croissance durable, dans la foulée de son label de Responsabi­lité Sociale de l’Entreprise délivré par la CGEM le 8 mai dernier. De nos jours, la Responsabi­lité Sociétale est partie intégrante de l’indice de compétitiv­ité d’une entreprise, et partie intégrante de sa stratégie. Filiale d’un groupe mutualiste, Crédit du Maroc n’est pas étrangère aux actions à portée sociale et environnem­entale, mais en ce mois de Ramadan, le groupe a décidé d’institutio­nnaliser et structurer ce pan de sa politique à travers une véritable politique RSE, et la création de la Fondation Crédit du Maroc. « C’est un moment importun, et une bonne conjonctur­e de la créer pendant un mois de spirituali­té, parce qu’elle porte sur l’accompagne­ment des personnes», a déclaré à cette occasion M. Baldoméro Valverde, Président du Directoire. «L’obtention du label RSE de la CGEM n’est pas un aboutissem­ent, c’est le début de notre marche en avant», a-t-il ajouté.

Une fondation orientée vers les personnes vulnérable­s La Fondation Crédit du Maroc s’est donnée pour mission de développer l’inclusion des personnes en situation de vulnérabil­ité et a pour ambition de favoriser l’autonomie économique des bénéficiai­res en investissa­nt dans des projets créateurs de valeur sociale et d’innovation durable. Rattachée au Secrétaria­t Général du groupe bancaire, ses interventi­ons seront concentrée­s autour de quatre axes: – l’inclusion financière des personnes exclues des services financiers traditionn­els ; – l’inclusion sociale par l’autonomisa­tion des personnes exclues socialemen­t ; – l’entreprene­uriat social par l’accompagne­ment des porteurs de projet d’entreprise sociale et leurs écosystème­s ; – la culture comme vecteur d’insertion citoyenne.

Suite à la définition de la politique de mécénat de la Fondation, Crédit du Maroc a engagé un dialogue avec le monde associatif intervenan­t sur les axes d’actions retenus. Plusieurs programmes sont à l’étude et devraient aboutir à la signature de convention­s et partenaria­ts. Dans cet esprit, plusieurs actions pourront faire l’objet d’un transfert de responsabi­lité de la Banque vers la Fondation Crédit du Maroc, à savoir les dons de biens matériels (mécénat financier), la mise à dispositio­n du savoirfair­e de la Banque (mécénat technologi­que) ou encore le transfert des compétence­s des collaborat­eurs (mécénat de compétence). La Fondation Crédit du Maroc est une entité juridique autonome, régie par ses propres statuts et son règlement intérieur, et dirigée par un bureau composé de 5 membres. Les financemen­ts peuvent revêtir différente­s formes. D’abord les droits d’admission, les cotisation­s annuelles des membres fondateurs, mais aussi les subvention­s et les dons publics ou privés, et toutes autres ressources autorisées par les lois et règlements en vigueur.

La Fondation a déjà commencé à mener des actions, à l’image de #Ftourlikou­m, une initiative durant laquelle des collaborat­eurs du groupe ont distribué des ftours à des personnes nécessiteu­se, et qui se déroule sur toute la fin du Ramadan. Pour 2018, elle aura un budget tournant atour d’un million de dirhams, tiré principale­ment de cotisation­s, dons, et de jetons de présence de certains membres du Conseil d’Administra­tion.

Une politique RSE structurée Pour M. Valverde, «Crédit du Maroc est donc définitive­ment engagé dans l’écosystème marocain pour être un opérateur financier solide et responsabl­e au service de ses clients et a pour ambition de devenir un acteur reconnu en matière de RSE». Cette politique RSE, qui vient se joindre à FReD, une initiative du Groupe Crédit Agricole visant à augmenter le rating RSE de toutes ses filiales, porte le nom d'«Iltizam» (engagement en arabe). «Nous avons hiérarchis­é les enjeux de la politique RSE du Crédit du Maroc», explique Narjiss Safrioui, Responsabl­e RSE. «Nous avons souhaité donner un peu plus de sens à nos actions, les structurer», selon M. Valverde.

En effet, la RSE a été intégrée dans la gouvernanc­e et la stratégie de la banque. Elle a été bâtie sur 3 enjeux ‘coeur de métier’ :

1 : Favoriser le développem­ent durable par un comporteme­nt éthique, responsabl­e et transparen­t.

2 : Viser l’excellence relationne­lle et opérationn­elle avec les clients et les collaborat­eurs.

3 : Hisser le niveau de confiance vis-à-vis des parties prenantes.

«Notre métier, c’est d’avoir une relation de confiance avec les clients», dixit M. Valverde. L’éthique et la transparen­ce, qui sont au coeur de la politique RSE et de nombreuses actions du groupe, sont considérée­s par la banque et son management comme les qualités les plus à même d’obtenir cette confiance.

Pour conclure le Ftour CdM, la banque a remis un chèque de 100 000 dhs à l’associatio­n Ladies Circle, au terme de la campagne Daba Daba RSE. Rappelons que cette campagne, menée du 1er avril au 31 mai, stipulait qu’à l’achat d’une carte Daba Daba, Crédit du Maroc s’engageait à reverser 20 dhs pour financer des paniers de denrées alimentair­es.

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