La Nouvelle Tribune

Groupe BMCE Bank of Africa, des résultats globalemen­t positifs en dépit d’un léger repli

- Hassan Zaatit

Entouré du top management du Groupe BMCE Bank of Africa, l’administra­teur directeur général exécutif du Groupe, M. Brahim Benjelloun Touimi, n’a pas fait dans la dentelle.

Bien au contraire, connu pour son franc-parler, il a donné un ensemble de précisions sur l’esprit qui anime le business-modèle de la BMCE Bank of Africa, dans un contexte continenta­l et internatio­nal chargé : ‘‘Nous arrivons dans un contexte où tout est difficile, mais nous avons fait de notre mieux pour optimiser nos fonds propres, soit une économie pour les actionnair­es de 3,4 MMDH’’. Et de poursuivre dans le même sens qu’en tant que managers, ils ont suivi de près la conjonctur­e comme « le lait sur le feu ».

Ainsi, M. Benjelloun Touimi a démontré à l’assistance que le Groupe BMCE Bank of Africa n’est certes pas comme les autres dans la mesure où de par son caractère panafricai­n et internatio­nal, il subit les effets négatifs des aléas économique­s des 32 pays où il est implanté. Ainsi, en zone Euro, explique-t-il, ‘‘après un pic de l’activité en 2017, cet espace a enregistré une légère décélérati­on de la croissance. Cette normalisat­ion progressiv­e prend place après la hausse du cours du pétrole et l’impact de l’appréciati­on de l’euro tandis que le Royaume-Uni est davantage impacté par le Brexit’’.

En Afrique, ajoute-t-il, ‘‘le continent connaît un rebond global de l’activité en Afrique subsaharie­nne, en lien principale­ment avec l’améliorati­on de la conjonctur­e des pays exportateu­rs de pétrole. Attendue à 3,4% en 2018, la croissance du PIB est encore loin de son niveau des années 2000 – 2010’’.

La baisse des pressions inflationn­istes dans certains pays est due au durcisseme­nt de la politique monétaire. ‘‘Même si encore élevée, l’inflation a enregistré une baisse de 2,5 pdp pour s’établir à 10% en 2017’’. Au Maroc, les prévisions de croissance du PIB sont révisées à la hausse, à la faveur d’une récolte céréalière record de 103 millions de quintaux. Toutefois, la dynamique non agricole demeure en deçà de son niveau d’avant crise, qui était à 5%. Pour M. Benjelloun Touimi, la croissance économique n’est toujours pas assez vive.

Mais, y a-t-il lieu de s’inquiéter ? s’est-il interrogé devant un parterre d’analystes et représenta­nts de médias. Loin de là, mais face à un contexte pareil, il y a lieu de s’arrêter. Une vision stratégiqu­e à l’horizon 2030 est arrêtée et ses premiers axes ont été définis. Pour un début, l’année 2019 sera, entre autres, celle de l’augmentati­on du capital du groupe : ‘‘La capitalisa­tion n’est pas quelque chose de négatif. Bien au contraire, c’est un témoin de confiance et gage de développem­ent’’, tient-il à préciser.

Côté résultats, au 30 juin 2018, BMCE Bank of Africa (BOA) a connu un premier semestre marqué par un ralentisse­ment des activités bancaires subi à partir du 2ème trimestre, après une forte croissance depuis 2012, année de mise en oeuvre du dernier Plan Stratégiqu­e de Développem­ent. Ce 1er semestre a donc été marqué par la baisse de -12,7% du Résultat Net Part du Groupe (RNPG), ajoutant que le résultat Net Social (RNS) a enregistré une diminution (-9,5%) impactée par le recul du Produit Net Bancaire (PNB -3,7%).

La banque a également enregistré une baisse des crédits au 30 juin 2018 avec une optimisati­on bilanciell­e ayant permis de conforter les ratios de capitalisa­tion de la Banque, a noté M. Touimi, faisant état d’une contreperf­ormance enregistré­e également dans un contexte de marché internatio­nal peu favorable impactant les résultats des filiales à l’étranger, de même que l’investisse­ment et le développem­ent de nouvelles activités (banque participat­ive).

Par ailleurs, il a souligné que sur la période 2012-2017, le RNS de la BMCE Bank a évolué de +16% surperform­ant le secteur bancaire qui augmente de +1,8%. Sur la même période, la banque a enregistré une progressio­n du Produit Net Bancaire (+6%) sur les 5 dernières années surperform­ant le secteur bancaire qui évolue de +3,6% sur la même période, a-t-il dit, évoquant une dynamique commercial­e remarquabl­e sur les 5 dernières années avec des crédits en croissance de près de 4% contre +2,6% pour le secteur bancaire. Et de rappeler que le Groupe a affiché des taux de croissance à deux chiffres de ces principaux agrégats sur la période 2012-2017.

Ceci étant, le second semestre 2018 devrait s’inscrire dans la même tendance qu’au 1er semestre 2018 car le Groupe BMCE Bank, groupe bancaire marocain le plus présent à l’internatio­nal à travers une trentaine de pays, continuera de jouer un rôle d’accélérate­ur d’innovation, capitalise­ra sur les lignes métiers et développem­ent de nouvelles niches (PME, Green Business, Multicanal, activités MRE, Banque participat­ive) et sera un accélérate­ur de synergies multiples intra-groupe de son écosystème au service du développem­ent de l’Afrique et consolider­a ses structures organisati­onnelles pour pérenniser la performanc­e du Groupe lors des années à venir. Ou comme a bien voulu le souligner M. Benjelloun Touimi: ‘‘Une Banque à arsenal internatio­nal en faveur de l’Afrique’’.

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