Succès à Laâyoune des travaux du Forum d’Affaires Maroc-France
Comme prévu donc et après Casablanca et Paris, le Forum d’Affaires Maroc-France vient de réussir le pari de l’organisation de sa troisième édition à Laâyoune. Le coup d’envoi a été donné dans la matinée du 2 octobre au Palais des Congrès de la ville, en face de la symbolique place d’El Beiâ.
Des Sahraouis en habit traditionnel et des hommes et femmes d’affaires des deux pays, en costume, ont été au rendezvous, donnant ainsi et à première vue à ce Forum l’allure d’une rencontre sérieuse et professionnelle, loin d’une simple opération ludique ou de tourisme même si beaucoup, Français comme Marocains, découvrent Laâyoune pour la première fois. À l’extérieur, comme À l’intérieur du Palais du Congrès, les mesures de sécurité sont à un niveau très élevé. L’organisation, elle, se passe dans des conditions correctes…jusqu’à présent. Bref, l’ambiance se veut à l’image des objectifs escomptés par l’organisation de ce Forum, à savoir le partenariat économique et le business. Le président du Conseil de la Région Laâyoune Sakiat Al Hamra, M.Hamdi Ould Rchid, a ouvert le bal. Son discours, donné en arabe, résuma les opportunités d’investissement et l’attractivité de la région.
Juste après, la Secrétaire d’État en charge du Commerce Extérieur, Mme Rokia Derham, une pure Sahraouia, a tenu à rappeler à l’assistance l’esprit qui anime aujourd’hui toutes les Provinces du Sud, à savoir le développement économique, le partenariat Nord Sud et Sud Sud. Et de souligner par la même occasion le potentiel naturel de la Région de LaâyouneSakiat Al Hamra, notamment les phosphates, l’halieutique et l’énergie solaire. La région dispose également, a-t-elle dit, des infrastructures nécessaires pour les investissements, à savoir, le port, l’aéroport, les routes, un plan de développement régional, un plan industriel et un important capital humain. Ce qui fait de la Région de Laâyoune Sakiat El Hamra, une région prédisposée à devenir un important hub régional et la porte du Maroc vers l’Afrique.
Même son de cloche chez le président de la Chambre Française du Commerce et d’Industrie au Maroc, M. Philippe-Edern Klein pour qui l’attractivité aujourd’hui de Laâyoune n’est plus à démontrer.
Et les incitations offertes, poursuit-il, en faveur des investisseurs, restent importantes dont, entre autres, un port industriel (Al Marsa) de 40 ha, un capital humain jeune, une large assiette foncière. C’est dire, d’après lui, et avec conviction, qu’il est bon et opportun de venir investir à Laâyoune Sakiat Al Hamra. Par la même occasion et devant une assistance d’hommes et femmes d’affaires français, il a été question de la mise en avant du processus de développement de la région de Laâyoune Sakiat Al Hamra qui a pris un nouvel élan grâce à la forte impulsion royale pour doter les provinces de Sud d’un nouveau modèle de développement et dont le coup d’envoi a été donné par le Roi Mohammed VI en 2015, à l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche Verte. Un Contrat Programme royal d’un montant de 49 MMDH, couvrant l’ensemble des secteurs, est en cours de réalisation avec un taux d’engagement des projets qui atteint 60%.
Dans ce sillage, le Conseil de la région de Laâyoune Sakiat Al Hamra, en tant qu’acteur économique majeur, s’est doté d’un plan de développement régional (PDR) qui concrétise l’ambition royale et les aspirations des populations locales, à travers un nouveau modèle de développement territorial à forts impacts économiques et sociaux.
Doté d’une enveloppe budgétaire de 49 MMDH, ce plan de développement ambitionne à horizon 2021, la réduction du taux de chômage à 9%, la création de 25 000 emplois, et la captation de 6 MMDH d’investissements privés.
Le PDR se base sur des couloirs de développement socio-économique en instaurant des vocations territoriales majeures autour :
–Du tripôle Laayoune El Marsa –Foum El Oued, incorporant 3 couloirs clés : la formation et l’innovation, la valorisation des produits agricoles, l’industrie chimique et parachimique, le tourisme ;
–Du littoral, s’articulant autour de deux grandes vocations : le tourisme et la valorisation des produits de la mer ; – De l’arrière-pays, dont les deux vocations majeures sont l’agriculture et l’élevage animal ainsi que l’artisanat et le tourisme culturel.
Ainsi, le PDR prévoit un large référentiel de donneurs d’ordre, où la région joue le rôle de catalyseur autour de 3 grands axes : le Contrat Programme Royal, des projets complémentaires et des conventions spécifiques. Le PDR présente un portefeuille de 140 projets offrant des opportunités d’affaires à toutes les catégories d’entreprises : PME, Grandes PME, TPE/ESS.
Parmi les projets structurants de ce plan, figurent notamment le projet de valorisation des produits agricoles et camelins, l’aménagement des villages de pêche, l’aménagement et la mise à niveau des villes, aéroports et voies, la réalisation de projets d’énergies renouvelables, le développement du pôle industriel Phosboucraâ, la construction d’importants équipements hydriques, ainsi que la réalisation d’importants projets couvrant les secteurs de la santé et de l’éducation.