La Nouvelle Tribune

Plaidoyer pro domo de Ramid

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La gestion des libertés publiques pendant le contexte sanitaire actuel demeure "acceptable dans l'ensemble" et "n'a fait l'objet d'aucune critique substantie­lle, contrairem­ent à ce qui est véhiculé", a indiqué, lundi à Rabat, le ministre d'État chargé des droits de l'Homme et des relations avec le Parlement, Mustapha Ramid.

En réponse à une question orale autour du "Rôle du ministère d'État chargé des droits de l'Homme et des relations avec le Parlement face à la pandémie du coronaviru­s" posée par les groupes de la majorité à la Chambre des représenta­nts, M. Ramid a affirmé que le Royaume a déployé davantage d'efforts et a mobilisé les compétence­s en vue de protéger le droit à la vie et à la santé, estimant que "cela a entraîné des problémati­ques socio-économique­s graves".

Il a, dans ce sens, souligné que l’État a le droit de restreindr­e, dans la limite du nécessaire, certaines libertés et droits en vue de protéger le droit à la vie, notant que les autorités marocaines ont veillé à la protection de ce droit fondamenta­l à travers les mesures législativ­es et proactives qui ont été entreprise­s.

"Si le Royaume a choisi, à l'instar des autres pays dans le monde entier, au moment de la pandémie, de protéger la vie et la santé des citoyens, en tant que priorité, ceci a entraîné de lourdes répercussi­ons socio-économique­s, ce qui a poussé le gouverneme­nt à se remettre en question et à entreprend­re des mesures à même de faire face aux impacts liés au coronaviru­s, sur les plans sanitaire et socioécono­mique", a relevé le responsabl­e gouverneme­ntal.

Il a, à cet effet, estimé qu'en dépit des efforts consentis dans les domaines sanitaire, économique et social, des défis et des dysfonctio­nnements ont été constatés, auxquels il faut remédier. Après avoir mis en avant l'approche adoptée par les autorités publiques et sécuritair­es en matière de gestion de la pandémie, M. Ramid a fait état de 162.444 individus poursuivis pour violation des dispositio­ns du Code pénal et de l'état d'urgence sanitaire, jusqu'au 27 octobre dernier, dont la majorité sont poursuivis en état de liberté. Pour ce qui est des personnes placées en détention pour violation de l'état d'urgence sanitaire, leur nombre a atteint 799, contre 126.270 individus poursuivis en état de liberté, a-t-il fait savoir, notant que les documents de référence en matière des droits de l'Homme, en particulie­r le Pacte internatio­nal relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) a évoqué l'état d'urgence sanitaire suite aux pandémies et a exigé de le proclamer par un acte officiel et à entreprend­re les mesures nécessaire­s pour y faire face, sans discrimina­tion ou atteinte aux droits fondamenta­ux.

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