L’« histoire » du Polisario déconstruite
Policy Center For The New South
Selon une étude du PCNS menée par Khalid Chegraoui et Noureddine Jallal, deux chercheurs-universitaires, l’histoire du Polisario, loin de prouver une quelconque légitimité, est en réalité un produit non discursif, plus confus, produit et délègue à une consommation interne, et à une stratégie de propagande à l’extérieur. L’organisation séparatiste qui réfute la marocanité du Sahara, ne possède que des récits épars. Des récits bases sur des entretiens oraux et des semblants de rapports de réunions, postdates généralement, des constatations et des déclarations de mémoire des uns et des autres, en l’absence de l’existence d’une réelle production historique, archivistique et scientifique homogène et non partisane. Loin d’être innée et produite in situ, cette histoire se reproduira à l’infini en plusieurs versions et déclarations, bien après la mise en place de “l’organisation”, expliquant plus l’existant et, même, parfois, le futur des aspirations politiques des acteurs et des différents membres du Polisario, que son origine ou sa genèse. Ces mêmes productions se retrouvent dans des publications (ouvrages et autres articles), parfois à consonance scientifique, ce qui explique l’apparition de contradictions et de différences chronologiques et idéologiques qui influencent les réalités des terrains, historique et politique, et, bien sur, toute production qui se veut scientifique et intellectuelle, si on omet de préciser qu’on est devant un processus mémoriel construit a la seule fin de légitimer un acte politico-militaire en situation d’anachronisme avec la réalité historiques et les archives de l’espace en question qui est le Maroc saharien.
Et ces derniers de préciser que le Polisario est une production coloniale espagnole dont les archives sont encore parfois sous scellés, généralement contrôlés par le secret-défense. Bien sur, on peut prétendre et, sûrement, que l’autre puissance coloniale de la région, la France, a eu son mot a dire dans toutes ces constructions, même qu’elle a participe, de loin comme de prés, à la genèse du problème, depuis le trace frontalier colonial avec l’Espagne et la création d’une zone d’occupation et d’une zone d’influence et la relation compliquée avec le territoire de la Mauritanie. Cette dernière, la république de Mauritanie, va pérenniser une coupure morphologique entre l’Afrique occidentale française et l’Afrique du Nord de par son cote ouest, le Maroc. Elle sera en même temps ce trait d’union et cette frontière qui accentuera le clivage entre une Afrique noire, au sud, et une Afrique blanche dite arabe / Maure, au nord, comme l’a conçue le projet colonialiste français…