Le Trésor devrait se tourner vers le marché intérieur
Attijari Global Research, filiale du groupe AWB, vient de publier son rapport mensuel sur les comptes de l’Etat. Selon ses analystes, en dépit d’un contexte marqué par l’assouplissement des mesures du confinement et la reprise progressive de l’activité économique à partir du T3-20, les comptes de l’État poursuivent leur détérioration. À cet effet, le déficit budgétaire s’établit à 50,5 MMDH à fin octobre 2020, soit un creusement de 14,0 MMDH sur une année glissante.
Le solde ordinaire demeure en territoire négatif à -13,4 MMDH contre un excédent de +12,7 MMDH une année auparavant.
Cette situation reflète un effet de ciseau de plus en plus prononcé entre les recettes et les dépenses ordinaires. Les recettes fiscales ont baissé de -7,7% sous l’effet de la hausse du chômage, du repli des importations et de l’affaiblissement de la consommation des ménages.
À deux mois de la fin d’année, le déficit budgétaire n’a atteint que 61% de celui prévu par la LFR 2020 contre 95% en octobre 2019. Ce retard s’expliquerait par le décalage apparent des dépenses d’investissement, variable d’ajustement du Trésor. Celles-ci affichent un taux de réalisation de 70,3% à fin octobre 2020, contre 92,1% une année auparavant. Selon les estimations d’Attijari Global Research, le besoin de financement brut du Trésor d’ici la fin de l’année 2020 devrait s’établir à 45,8 MMDH. Celui-ci est calculé comme suit :
(1) Le reliquat de financement du déficit budgétaire ainsi que les arriérés du Trésor estimés par la LFR à 26,7 MMDH ;
(2) Les tombées du Trésor restantes à fin 2020, réalisées exclusivement sur le marché intérieur, à hauteur de 19,1 MMDH.
Tenant compte du durcissement relatif des conditions de financement à l’international, les analystes du groupe ont revu à la baisse le recours du Trésor au marché extérieur. Ce dernier ne devrait pas dépasser, selon leurs estimations, les 14,0 MMDH d’ici la fin de l’année. Par conséquent, l’argentier de l’État devrait intensifier son recours au marché intérieur. Celui-ci devrait s’établir à 31,9 MMDH, soit 16,0 MMDH en moyenne d’ici la fin d’année. Dans ce sens, la pression sur les finances publiques devrait à priori orienter à la hausse les niveaux des taux de rendement primaires. Dans un contexte marqué par un creusement du déficit budgétaire à fin 2020E, la hausse de la dette du Trésor devrait se poursuivre pour atteindre 831 MMDH en 2020E. Ses composantes
évolueraient comme suit: (1) La dette intérieure devrait dépasser 640 MMDH en 2020E, en hausse de 9,3% par rapport à son niveau observé en 2019. Celle-ci tient compte d’une levée nette du Trésor à fin octobre 2020 de 41,9 MMDH ;
(2) La dette extérieure du Trésor devrait augmenter de 17,4%, passant de 161,5 en 2019 à 189,6 MMDH en 2020E. Tenant compte de la révision à la baisse attendue des tirages extérieurs en 2020E, soit 28,1 contre 43,6 MMDH prévus par la LF 2020, la dette extérieure devrait représenter 22,8% de la dette globale du Trésor en 2020E, contre une moyenne de 21,4% durant la période 2017-2019.
En dépit de la montée en charge du marché extérieur, le poids de la dette extérieure dans l’endettement global du Trésor en 2020E demeure en ligne avec son Benchmark de référence. Celui-ci s’établit à 25%-75% entre endettement extérieur et intérieur. La mise en place d’une politique budgétaire expansionniste est parmi les impératifs majeurs visant à contrer les effets négatifs de la crise sanitaire. À cet effet, le Trésor déroge à son orthodoxie budgétaire entamée depuis 2012 afin de faire face à cette crise inédite. Par conséquent, le taux d’endettement du Trésor devrait dépasser selon nos estimations, le seuil des 78,0% en 2020E contre 64,9% en 2019. Celui-ci aurait déjà atteint 75,7% en octobre 2020. Rapporté au PIB, l’endettement intérieur devrait croître de 9,4 pts, passant de 50,9% en 2019 à 60,3% en 2020E. Pour sa part, le taux d’endettement extérieur devrait avoisiner le seuil des 18,0% en 2020E contre 14,0% en 2019.
Le Centre du commerce international (ITC) organise avec l'appui de l’Union européenne (UE) des sessions de formation à destination des opérateurs économiques d’Afrique de l’Est, notamment du Rwanda, du Burundi, de la Tanzanie, et de l'Ouganda. Composés principalement des exportateurs, ces opérateurs économiques vont bénéficier d'une formation sur la facilitation du commerce en rapport avec l'Accord sur la facilitation des échanges (AFE) de l’OMC, a annoncé l’ITC dans un communiqué. Cette initiative de renforcement des capacités s'inscrit dans le cadre du programme d'accès aux marchés de l'Union européenne-Communauté de l'Afrique de l'Est (MARKUP). Elle est une réponse aux retards persistants et aux formalités administratives qui entravent la circulation des marchandises à travers les frontières en Afrique de l'Est, surtout en cette période de verrouillage due à la pandémie de covid-19.
Afrique du Sud : Le chômage dépasse les 30%
Le taux de chômage en Afrique du Sud a atteint, en septembre dernier, un record de 30,8 pour cent, enregistrant ainsi une hausse de 7,5 pc par rapport au deuxième trimestre 2020, révèle jeudi l'Agence nationale des statistiques. Dans un communiqué, l'Agence a souligné avoir constaté au cours du troisième trimestre de cette année des mouvements importants sur le marché du travail, entrainant une augmentation significative de 7,5 points de chômage, soit le plus fort taux de chômage enregistré depuis la mise en place des statistiques en 2008.
Botswana : Le secteur minier dans le dur
Le secteur minier, qui fournit un cinquième du PIB du Botswana et 80% des recettes en devises, devrait reculer de près d'un quart en 2020, mais devrait rebondir à une croissance de 14,4% l'année prochaine grâce à une reprise du marché du diamant et la mise en service de la nouvelle mine de cuivre. «La construction du projet devrait s’achever au milieu de 2021 et la montée en puissance de la production aura lieu à la fin de l'année», a indiqué le directeur exécutif de la société minière Khoemacau, John Munro. Propriété de la société de capital-investissement américaine Cupric Canyon, Khoemacau a obtenu 565 millions de dollars l'an dernier pour développer la mine.
Côte d'Ivoire : Les entreprises publiques s’en sortent bien
Les entreprises publiques ivoiriennes, constituées de 27 sociétés d'Etat (SODE) et 14 sociétés à participation financière publique majoritaire (SPFPM), ont rendu une bonne copie au premier semestre de l'exercice en cours, malgré la pandémie de la Covid19. A titre d'illustration, ces entreprises gérées par l'Etat ivoirien, ont réalisé un résultat net de 25,3 milliards FCFA à fin juin 2020, contre une perte de 21,9 milliards FCFA à fin juin 2019, soit un bond de +215,53%. Cette bonne performance est principalement tirée par les sociétés d'Etat, qui ont enregistré un résultat net de 30,7 milliards FCFA qui a compensé les déficits réalisés par d'autres entités publiques.
Côte d'Ivoire : Les PME s’octroient 41,8% des marchés publics
A fin juin 2020, 249 milliards FCFA de marchés publics ont été approuvés en faveur des PME ivoiriennes. Ces dernières ont ainsi décroché 41,8% du montant total des marchés publics octroyés sur la période, a annoncé ce 11 novembre le gouvernement réuni en conseil des ministres. Comparativement à fin juin 2019, cette part qui est une hausse de près de 11 points traduit l'engagement du gouvernement à simplifier les procédures et à faciliter la participation de cette catégorie d'entreprises aux appels offres publiques. Notons par ailleurs que de façon globale, le montant des marchés publics approuvés à fin juin enregistre une hausse de 7,4% à 594,5 milliards FCFA.
Gabon : Une croissance prévue à 2,6% en 2021
Les projections du projet de loi de finances 2021 tablent sur une croissance positive de l'économie nationale de l’ordre de 2,6% en 2021, contre -1,3% dans le Projet de Loi de Finances Rectificatif 2020. Cette croissance serait, d’après ces projections, soutenue par le secteur horspétrole (2,8%) et par le secteur pétrolier (1,4%).
Kenya : Fortes ambitions pour le tourisme d’affaires
Le Kenyatta International Convention Center (KICC) mise sur une reconnaissance mondiale continue pour positionner le Kenya comme une destination de choix pour les réunions, les voyages d'incitation, les conférences et les expositions (MICE). KICC a reçu cette semaine dernière le prix de la meilleure destination pour les réunions et conférences en Afrique 2020 dans le cadre des World Travel Awards (WTA), prix qu'il a remporté pour la deuxième année consécutive.
Kenya : Les exportations retrouvent leur dynamisme
Les exportations du Kenya vers les pays africains ont augmenté jusqu'à atteindre leurs niveaux antérieurs au COVID-19, soit 22,5 milliards de shillings (environ 208 millions de dollars), a révélé mercredi la banque centrale du pays. Les principaux marchés de destination des produits kényans sont l'Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda, la Somalie et la République démocratique du Congo, selon les statistiques des exportations publiées par la Banque centrale du Kenya (CBK).
Le producteur de pétrole CPC Corporation exportera 1 million de barils de pétrole depuis le Tchad vers l'île de Taïwan en décembre, a annoncé vendredi le producteur, précisant qu’il s’agit de sa première cargaison de pétrole en provenance du Tchad. Malgré les difficultés liées aux effets négatifs de la Covid-19, la CPC Corporation a pu extraire l’or noir de la nation enclavée du Sahel en février dernier. Il s’agit d’une première pour la compagnie qui mène des opérations d’exploration pétrolière depuis 40 ans à l’étranger. La coopération avec le Tchad a démarré avec la signature d’un accord en 2006, suivi par la découverte du champ Oryx cinq ans plus tard. Le gouvernement tchadien a autorisé l’entreprise à gérer ce gisement depuis 2017 pour une durée de 25 ans. CPC détient une participation de 35 % dans le projet, la société d’investissement chinoise Hainan, une part de 35 % et le gouvernement tchadien contrôle les 30 % restants.
Zimbabwe : La Nouvelle Stratégie de Développement National approuvée
Le gouvernement a approuvé la nouvelle Stratégie de développement national (NDS) qui vise à atteindre un taux de croissance annuel de 5%, a indiqué le ministre zimbabwéen des Finances et du Développement économique, Mthuli Ncube. Cette stratégie, axée sur les résultats, sera supervisée par une unité de suivi et d'évaluation de haut niveau relevant du gouvernement, a ajouté le ministre, notant que des examens périodiques rigoureux seront effectués afin de faire le point sur les progrès réalisés dans chaque volet.