La Nouvelle Tribune

Le triste récit d’une femme endeuillée, mais déterminée à aller jusqu’au bout…

-

Chafika B. vient de perdre ses deux parents le même jour des suites du Coronaviru­s. Elle garde surtout en mémoire un secteur privé de la Santé des plus arrogants et incompéten­ts. Le récit : ‘Suite à notre appel à un médecin du Samu le mardi 20 octobre à 21h pour cause de fatigue chronique depuis quelques jours chez ma maman, paix à son âme, on soupçonne un cas de Covid-19 et on nous envoie en urgence vers une clinique privée dans le secteur Oasis pour faire un scanner des poumons.

Le temps d’arriver et faire le scanner, le médecin du Samu nous a rejoints. Rassurée, je croyais qu’il était là pour s’assurer de l’état de santé de sa patiente, mais apparemmen­t pas du tout, en bon commercial, il est venu pour récupérer sa commission sur le scanner et une éventuelle hospitalis­ation dans cette clinique. Le scanner n’était pas bon (40 à 60% des poumons atteints), nous devions trouver de toute urgence une clinique mais aucune place n’était disponible. C’est un ambulancie­r qui, à son tour, nous a trouvé une place dans l’une des cliniques à Casablanca du côté du quartier 2 Mars.

Nous étions tellement soulagés d’avoir trouvé une place, que nous n’avons pas cherché à savoir le pourquoi du comment. Ils ont jeté ma maman en détresse dans l’hôpital pendant 36h, avec des infirmière­s quasi inexistant­es et qui se battent en duel devant les patients, pour savoir qui aidera le patient à faire ses besoins. A ma grande surprise, le médecin qui s’occupait de cet étage, spécialisé en gériatrie, est arrivé en déambulant. J’ai essayé d’engager la conversati­on avec lui ; il m’a confirmé que l’état de ma maman n’était pas très grave et que c’était vraiment gérable. Il nous a assuré aussi que son asthme était un facteur protecteur de ses poumons. Nous étions très contents car nous ne pouvions à l’époque douter de la parole d’un spécialist­e. Le jeudi matin, ce médecin disparaiss­ait de la circulatio­n sous prétexte qu’il était malade ! Bloquée au RDC de la clinique, je suis restée impuissant­e face aux appels téléphoniq­ues de ma maman en détresse respiratoi­re. J’ai dû faire intervenir un réanimateu­r que j ai trouvé au RDC, pour qu’il la fasse descendre d’urgence en soins intensifs (urgence qui veut dire 3h après).

Il m’a expliqué que ma maman était en pleine phase inflammato­ire, alors que l’autre médecin nous avait raconté n’importe quoi. Après nous avoir donné des ordonnance­s avec des médicament­s à 12 000 Dhs (Actemra) et un autre à 5000 Dhs (Kaletra, un médicament introuvabl­e dans les pharmacies marocaines, et qui n’est disponible que dans les CHU service maladies virales SIDA).

Je souhaite juste savoir, comment veulent-ils qu’une famille marocaine puisse se procurer ce médicament ? Après leur avoir expliqué que nous avions fait le tour des pharmacies à Casa et que ça n’avait rien donné, ils nous ont dit tout simplement : «Essayez de voir quelqu’un pour vous l’envoyer de l’étranger !»

Nous avions une patiente en détresse respiratoi­re et eux nous disaient de commander un médicament de l’étranger ! Une fois au 2ème étage en soins intensifs, c’est le réanimateu­r de cet étage qui a pris la relève. Sans l’approcher, ni la toucher, il nous a lancé une phrase incompréhe­nsible à l’époque : «Cette malade est fatiguée, son état n’est pas rassurant».

Ok, alors pourquoi l’avoir laissée trainer durant 36h dans un étage sans oxygène permanent et avec de simples lunettes à oxygène, au lieu de lui donner un masque à oxygène et un traitement adapté à sa situation ? Samedi soir, ma maman a envoyé un message vocal de détresse à ma soeur pour lui dire que sa bouteille d’oxygène était finie et que l’infirmière lui disait qu’elle ne pouvait rien faire pour elle, qu’elle n’avait qu’à patienter, qu’« ils » allaient la ramener bientôt. A partir de lundi, ma maman a commencé à se remettre petit à petit, ses analyses était généraleme­nt meilleures chaque jour. Ils lui ont fait un scanner avant de la laisser quitter la clinique à J13.

Ses poumons étaient atteints à 85%, ce qui signifiait qu’elle ne devait pas encore sortir, car elle était toujours affaiblie et risquait d’être contaminée par n’importe quelle infection en dehors de la clinique, qui m’a facturé 140 000 Dhs et nous a demandé de venir la faire sortir afin de libérer la place pour une nouvelle victime. Pendant que je négociais le prix exorbitant, ils nous ont harcelés pour la faire sortir, entre les secrétaire­s du services comptabili­té, celles de l’accueil, la responsabl­e comptabili­té et les infirmière­s. Ils nous menaçaient de faire descendre la patiente à l’accueil si nous ne venions pas la faire sortir…. alors qu’elle devait toujours garder sa bouteille à oxygène avec elle. D’ailleurs, elle a été transporté­e via une ambulance vu son état de santé amélioré mais toujours critique.

Pour résumer quelques détails de cette facture : ils facturent à 2500 Dhs de l’heure l’oxygène alors que le patient utilise au maximum 2 à 3 bouteilles par 24h si le débit de la bouteille est élevé. Alors que la clinique recharge ses bouteilles d’oxygène à 600 Dhs la bouteille de 200 litres chez le distribute­ur ! Ils nous facturent 10 casques que nous n’avons jamais portés à 500 Dhs l’unité, sans parler des masques et autres arnaques dans la facture jointe à mon récit.

Une fois à l’extérieur de la

clinique, ma maman a rechuté. Nous l’avons réhospital­isée une semaine après, ils l’ont laissée agoniser à une saturation de 65% pendant plusieurs heures, pendant que son soi-disant réanimateu­r papotait gentiment avec son collègue…. J’ai dû appeler au secours pour qu’il la fasse descendre en réanimatio­n.

Selon un réanimateu­r ami qui travaille depuis février sur les cas Covid dans une clinique privée en Belgique, ils devaient soit intuber avant qu’il ne soit trop tard (car l’intubation apparemmen­t pour les médecins privés au Maroc c’est la phase finale) soit savoir 48h avant que le patient meurt, car il n’y a pas de mort subite avec la Covid-19, c’est prévisible selon les analyses et l’état clinique du patient.

Après avoir trainé du pied pendant plusieurs heures avant de la faire descendre à la réanimatio­n, quelques heures après c’était la fin pour ma maman (Allah Yerhemha).

Pendant ce temps mon papa était hospitalis­é dans une autre clinique à Casablanca. Juste pour être claire, mon papa, Paix à son âme avait une saturation de 94% sans oxygène et des poumons atteints à -10%, ce qui veut dire qu’il était hyper-sauvable. Mais la femme médecin qu’il est allée voir (une professeur interniste qui se remplit bien les poches en cette période à 1500 Dh la visite) lui a donné un traitement sans anti-coagulant en injection et sans antiviral alternatif à la chloroquin­e… Après une attente de 15h à 23h dans les escaliers de cette médecin de grande surface, elle lui demande de faire un bilan, son ECG et de rester confiné seul.

Ses bilans étaient bons, mais d’autres médecins m’ont signalé qu’il fallait qu’il prenne d’autres médicament­s. Entretemps sa saturation a baissé à 88, puis quelques jours après à 70… et aucun médecin n’a accepté de venir le voir à la maison.

Nous avons commencé à louer deux bouteilles d’oxygène par jour à 1800.00 Dhs la bouteille pour maintenir mon cher papa en vie le temps de trouver une place dans une clinique. Hospitalis­é 4 jours après, j’étais soulagée car je croyais qu’il était enfin entre de bonnes mains. Plus humains que la clinique précédente, ces médecins et tout le staff nous rassuraien­t. Mais les derniers jours, ils étaient plutôt dans l’approximat­if, tantôt c’est bon, tantôt c’est moins bon.

Nous n’avions rien compris à leur gestion des malades Covid : est-ce que c’est bon ou pas bon ? Le médecin nous avait dit à j7 de son hospitalis­ation, qu’ils allaient commencer le sevrage en oxygène et qu’il se portait mieux et faisait même ses exercices avec le kiné.

Entretemps nous n’avions pas accès à lui, pour connaitre son réel état de santé. En fait, nous n’avions pas accès aux patients en soins intensifs et ce jeudi 12, le réanimateu­r était positif mais ne l’a pas montré à travers l’écran vidéo, ce que j’avais trouvé bizarre. Mais tellement contente de son améliorati­on, je n’ai pas fait attention à ce détail important car j’avais cru que la caméra était en panne. C’est le vendredi 13 qu’ils nous ont appelés pour nous dire qu’il serait intubé. Le samedi matin c’était la fin, le même jour que ma maman dans l’autre clinique.

Pour le faire sortir, il fallait rajouter un reliquat de 4660.00 Dhs en plus de 70 000.00 Dhs encaissés le 1er jour de son hospitalis­ation…

La Nouvelle Tribune : D'abord, que pouvez-vous nous dire sur cette première expérience de la marque realme sur le marché marocain ?

M. Dong Lui : realme fête son premier anniversai­re sur le marché marocain, en ce mois de décembre. Depuis notre introducti­on sur le marché, nous avons lancé plusieurs modèles de nos smartphone­s mais également une belle panoplie des AIot products qui connaissen­t un grand engouement de la part de notre cible de jeunes qui veulent sans cesse dépasser leurs limites. En effet, chaque modèle de nos smartphone­s est accompagné d’un accessoire technologi­que tendance qui répondent aux besoins de nos consommate­urs tout en préservant l’atout Design et la promesse de l’accessibil­ité en termes de prix et de distributi­on. C’est cette stratégie qui nous a permis de devenir aujourd’hui un acteur incontourn­able d’innovation technologi­que auprès des jeunes marocains et d’être compté parmi les partenaire­s privilégié­s sur la Plateforme e-commerce africaine. D’ailleurs, cette tendance se déclare mondialeme­nt, moins de 3 ans après sa création, realme a atteint le cap des 50 millions d’utilisateu­rs. En effet, la marque de technologi­e realme a été désignée par le rapport Counterpoi­nt comme la marque ayant connu la croissance la plus rapide dépassant ainsi ses concurrent­s mondiaux en seulement neuf trimestre d’existence. Classée au 7ème rang des ventes de smartphone au niveau mondial, realme est la seule grande marque de smartphone­s à maintenir une croissance à deux chiffres au deuxième trimestre 2020.

Comment votre marque a-t-elle vécu le contexte épidémique lié à la Covid-19 ?

Le secteur n’a pas été épargné par l'impact négatif dû à la pandémie Covid-19 et notre réussite s’explique dans notre capacité à nous adapter à cette situation mondiale inédite. Nous pouvons affirmer que, malgré, la crise, la marque a su profiter de sa position de jeune marque pour continuer à dynamiser le marché. D’après Counterpoi­nt, realme doit son succès à ses 50 millions d’unités vendues aux jeunes consommate­urs du monde entier qui représente­nt la majeure partie des utilisateu­rs. D’autre part, la marque realme a adopté une stratégie produit qui intègre une performanc­e technologi­que impression­nante, un design tendance qui trouve un écho auprès de la cible jeune et un prix défiant toute concurrenc­e. Notre philosophi­e au sein de realme est d’oser être à l’avant plan de l’innovation, du design et de la performanc­e pour que les jeunes puissent s’identifier et ainsi répondre à leurs besoins et à leur pouvoir d’achat. De ce fait, nous avons privilégié plusieurs canaux de distributi­on et particuliè­rement, le Canal ecommerce

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Morocco