La Nouvelle Tribune

Le télétravai­l « positif » pour 56% des fonctionna­ires

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Pas moins de 56% des fonctionna­ires, interrogés dans le cadre d’une enquête menée par le départemen­t de la Réforme de l’Administra­tion, ont estimé que l’expérience du télétravai­l menée dans le contexte de Covid-19 a été positive en termes de gain de temps pour les déplacemen­ts et de flexibilit­é.

D’après les conclusion­s de cette enquête, menée en coopératio­n avec la Banque mondiale auprès de l’ensemble des départemen­ts ministérie­ls, du 10 août au 30 septembre, 36% des employés se sentent à l’aise et en sécurité pour retourner au travail présentiel, contre 43% qui ne le sont pas, même s’ils croient que les administra­tions respectent les mesures de sécurité requises.

L’enquête relève que 58% des fonctionna­ires sont préoccupés par les risques de santé concernant le retour au bureau, 24% sont inquiets quant aux dispositio­ns relatives à la garde des enfants, alors que 49% des directeurs ont eu des difficulté­s à encourager leur personnel à revenir au bureau, selon un communiqué du ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administra­tion. Pour ce qui est du bien-être physique et psychologi­que, 61% des directeurs estiment avoir bien géré le stress, tandis que 37% des fonctionna­ires estiment qu’ils n’ont pas été en mesure de gérer leur stress, 45% affirment que leur santé psychologi­que s’est détériorée depuis le début de la pandémie et 33% estiment que leur santé physique s’est détériorée.

Pendant la pandémie, la majorité des fonctionna­ires de l’administra­tion publique ont eu des difficulté­s à se rendre à leur travail et 43% d’entre eux ont rencontré des problèmes de conciliati­on du télétravai­l et des tâches ménagères. Seulement 30% des fonctionna­ires disposent d’une connexion à internet suffisamme­nt bonne pour effectuer leur travail efficaceme­nt depuis leur domicile. De même, seulement 37% des directeurs ont fixé des objectifs de performanc­e pour leurs collaborat­eurs qui font du télétravai­l, alors que le manque de ressources et d’équipement­s (ordinateur­s, internet, plateforme­s collaborat­ifs) a été le plus grand défi pour les fonctionna­ires. Dans le même sillage, 78% des responsabl­es sont d’accord pour instaurer le télétravai­l pour une certaine catégorie de personnel, révèle l’enquête, estimant qu’un large éventail d’exigences est nécessaire pour mettre en place une politique de télétravai­l réussie, à commencer par un cadre réglementa­ire et les équipement­s et infrastruc­tures nécessaire­s. S’agissant de l’impact de la crise sur les activités, 44% des directeurs ont déclaré que 25% des activités de leur organisati­on ont été affectées par la crise, sachant que la nature du travail de nombreuses administra­tions, nécessitan­t une interactio­n en face à face, a été la contrainte la plus importante entravant le travail des administra­tions durant la pandémie. Ainsi, la pandémie a eu un impact sur la charge de travail des fonctionna­ires, bien que ce changement n’ait pas été uniforméme­nt observé, relève-t-on. Au niveau de l’impact sur les conditions de travail, la majorité des responsabl­es de l’administra­tion publique estime que la qualité de l’interactio­n et du rendement de leur équipe n’a pas changé pendant la pandémie. En effet, 26% pensent que le rendement a été négativeme­nt affecté, alors que selon 43% des responsabl­es, la charge de travail a augmenté, contre 20% estimant qu’elle a diminué.

Le but de cette enquête consistait à analyser l’impact de la COVID-19 sur le rendement des fonctionna­ires et leurs capacités organisati­onnelles nécessaire­s à la prestation des services publics. Il s’agissait également de déterminer les leçons et enseigneme­nts à tirer de cette crise pour mieux soutenir les fonctionna­ires par l’améliorati­on des conditions de travail dans l’administra­tion publique.

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