La sécurité des données, le défi du mobile banking
La crise sanitaire actuelle a constitué un réel «test de résistance» pour les banques africaines afin d’évaluer leurs stratégies de plan de continuité d’activité, identifier les zones d’amélioration et mieux s’outiller pour affronter les crises futures. Sous le thème «Plan de continuité d’activité, enjeux pour les banques africaines», Digital Africa a organisé un webinaire durant lequel plusieurs questions ont été abordées, notamment les principaux enseignements tirés de la récente crise mondiale et la manière dont les services bancaires ont pu assurer leur continuité.
Intervenant à cette occasion, Mounir Soussi, General Manager North, West & Central Africa chez Dell Technologies a affirmé que la pandémie de la Covid-19 a contribué à l’accélération de la digitalisation dans tous les secteurs et notamment le secteur bancaire, imposant de nouveaux usages…
C’est ainsi que la région a enregistré une croissance importante de l’usage du mobile banking depuis l’arrivée du coronavirus, ce qui a permis aux banques qui proposaient des services bancaires mobiles et en ligne de renforcer leur notoriété.
La crise sanitaire a ainsi été un levier qui a incité les gens à réclamer davantage ce service ou du moins solliciter encore plus d’offres numériques auprès des banques qui ont d’ailleurs vu la connexion à leurs services numériques augmenter durant cette pandémie.
Il est à rappeler que le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a toujours déclaré que le mobile banking était un instrument important pour l’inclusion financière et la lutte contre le cash.
Pour M. Soussi, si la transformation digitale présente des propositions très importantes pour les établissements bancaires, les opérateurs mais aussi les clients, ces nouvelles technologies exposent également les établissements ainsi que les clients à de nouveaux risques. Le nombre Les agressions de hackers a considérablement augmenté durant le confinement dans la région mais aussi au Maroc.
« Les pirates informatiques ont multiplié les attaques informatiques durant cette période… Quatre serveurs sur cinq ont subi des attaques dans la région Afrique -Europe et MoyenOrient, les 12 derniers mois selon une étude de ESG », précise M. Soussi.
Pour lui, l’exposition aux risques technologique est une dimension qu’il va falloir prendre en compte dans les plans de continuité d’activité dans l’avenir.
«Les établissements doivent identifier et mesurer les risques et mettre en place les dispositifs nécessaires pour les gérer et les limiter… A mon avis il est plus sûr pour protéger les données d’avoir des centres de données locaux et régionaux», a-t-il conclu.