La Nouvelle Tribune

Laâyoune, Dakhla, Al Qods, même combat !

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L’année 2020 qui s’achève aura été en tous points exceptionn­elle et elle restera longtemps dans les annales comme une période terrible à cause de la pandémie du nouveau coronaviru­s.

Fort heureuseme­nt cependant, avec la perspectiv­e de l’administra­tion prochaine à des millions de nos concitoyen­s du vaccin anti-Covid19, l’espoir renaît pour les semaines et les mois à venir, avec la perspectiv­e d’atteindre au printemps ou à l’été 2021, cette immunité collective sans laquelle tout retour à une vie « normale » est quasiment impossible.

Mais, la question sanitaire et ses conséquenc­es économique­s, financière­s et sociales, n’est pas la seule caractéris­tique fondamenta­le de l’année 2020.

En effet, elle se clôture également par une avancée historique et stratégiqu­e, matérialis­ée par la reconnaiss­ance par les États-Unis d’Amérique de la marocanité de nos provinces saharienne­s.

Sans oublier également la proclamati­on par la première puissance mondiale que la seule solution acceptable et valable afin de clore un conflit, artificiel­lement créé et entretenu durant des décennies par un mouvement séparatist­e soutenu par un État voisin, réside dans l’applicatio­n du plan d’autonomie avancée proposé devant les instances onusiennes par le Royaume depuis 2007.

Et, comme chacun sait, cette reconnaiss­ance américaine s’est accompagné­e du rétablisse­ment des relations entre le Maroc et Israël, lesquelles avaient été acquises dans la foulée des accords israélo-palestinie­ns de 1993, dits Accords d’Oslo.

Rabat et Tel-Aviv avaient ouverts dans chacun des deux pays un bureau de liaison entre 1994 et 2000 et le terme qui convient le mieux à la situation présente est bien celui de normalisat­ion.

Palestine une question de principe

Une normalisat­ion qui a été globalemen­t bien reçue chez nous, même si certains milieux, relayés par les réseaux sociaux, ont cherché à en contester le bien-fondé et la valeur, au motif d’un soutien indéfectib­le à la cause palestinie­nne. Pourtant, deux considérat­ions primordial­es doivent être prises en compte en cette affaire.

La première veut qu’on ne saurait être « plus palestinie­n que les Palestinie­ns » et c’est l’Organisati­on de Libération de la Palestine, OLP, sous la conduite du défunt Yasser Arafat, qui matérialis­a la première, la reconnaiss­ance de l’État d’Israël comme le rappelle à tous la célèbre poignée de main devant la Maison Blanche à Washington entre Yasser Arafat, le Premier ministre israélien Itzhak Rabin et le Président Bill Clinton !

On ne saurait donc reprocher au Royaume du Maroc d’emprunter la même voie que les Palestinie­ns, principaux concernés par la légitime reconnaiss­ance de leurs droits fondamenta­ux. La seconde considérat­ion qui mérite d’être reconnue et amplement appréciée comme telle, c’est que le Maroc n’a en rien abdiqué son soutien inconditio­nnel et jamais démenti envers la Cause Palestinie­nne, comme cela a été réaffirmé récemment avec clarté et force par le Roi Mohammed VI au Président de l’Autorité palestinie­nne Mahmoud Abbas, lequel fut d’ailleurs le principal négociateu­r des Accords d’Oslo pour l’OLP.

Outre ces deux considérat­ions qui devraient faire taire des critiques indues et infondées, il convient de comprendre les mutations et les paramètres géostratég­iques, régionaux et internatio­naux, qui aujourd’hui nous interpelle­nt en tant que Marocains.

Question nationale et sécurité régionale

S’il est vrai que le devoir de soutien et de solidarité envers le peuple palestinie­n doit perdurer, il convient également de prendre en compte la Question Nationale sacrée, celle de l’intégrité territoria­le du Royaume.

Celle-ci est en tous points prioritair­e et les actions et décisions qui sont prises dans le champ des relations de notre pays avec son environnem­ent régional et internatio­nal doivent absolument passer par ce prisme incontourn­able.

En ce sens, la reconnaiss­ance américaine de la marocanité de nos provinces du Sud est essentiell­e des points de vue stratégiqu­e, géostratég­ique et économique.

Car aujourd’hui, ce n’est pas Israël qui menace notre stabilité et notre sécurité intérieure­s, mais la configurat­ion régionale, notamment et surtout dans la zone proche saharo-sahélienne.

Mettre fin aux agissement­s du groupement séparatist­e armé qui, sous l’appellatio­n de polisario, tente vainement d’attenter à notre intégrité territoria­le est une nécessité que tous les Marocains doivent soutenir.

Et toute action à valeur internatio­nale allant en ce sens est un acquis incommensu­rable pour le Royaume surtout lorsqu’elle émane de la première puissance mondiale, membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU de surcroît.

Cette nécessité est étroitemen­t liée à une autre, celle de veiller à éviter l’embrasemen­t d’une région aussi sensible que le Sahel.

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