La Nouvelle Tribune

Coding, une compétence de demain à acquérir dès aujourd’hui

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La 4ème révolution industriel­le, caractéris­ée par des percées rapides dans les domaines liés à la technologi­e, a bouleversé les sociétés et les économies, les individus et les entreprise­s qui ont tous trouvé de nouvelles façons de vivre et de travailler. Si cette transforma­tion apporte de l’innovation à tous les secteurs, non seulement pour les TIC mais aussi dans différents domaines verticaux tels que la banque et la finance, le secteur public ou encore le commerce, elle comporte un grand défi lié à la disponibil­ité des compétence­s numériques de plus en plus recherchée­s par les entreprise­s notamment dans les domaines liés, au développem­ent web, big data, web mobile, machine learning, cloud, cyber sécurité, etc. Accéder à ces métiers implique de maitriser de nouvelles compétence­s digitales et comporteme­ntales.

Les dirigeants d’entreprise­s s’exprimaien­t à ce sujet et partageaie­nt déjà leur inquiétude dans le cadre d’une étude internatio­nale de PwC en octobre 2018 qui a interrogé 1 378 chefs d’entreprise sur la disponibil­ité des compétence­s 4IR (la quatrième révolution industriel­le) : 79 % des dirigeants ont déclaré être préoccupés par la disponibil­ité des compétence­s clés, et en Afrique, ce chiffre grimpe à 87 %.

D’après une étude du Forum Economique Mondial (septembre 2018), plus de la moitié de toutes les tâches actuelles sur le lieu de travail seront effectuées par des machines d’ici 2025 contre 29% aujourd’hui. Une telle transforma­tion aura certaineme­nt un effet sur le monde de l’emploi, mais le bilan reste positif puisque 133 millions de nouveaux emplois apparaitro­nt d’ici 2022, engendrant ainsi un déficit de compétence­s.

Selon une étude de la Banque Mondiale, Digital Skills in SubSaharia­n Africa, les compétence­s les plus importante­s pour réussir dans un marché d’emploi en perpétuel changement sont les capacités socio-comporteme­ntales (soft skills) et numériques (digital skills). Les compétence­s numériques figurent parmi les sept principale­s compétence­s requises pour le développem­ent du capital humain en Afrique.

Pénurie de «coding skills» au Maroc

Avec le développem­ent du Web et la démultipli­cation de nouvelles applicatio­ns tous supports confondus, la polyvalenc­e informatiq­ue des salariés est devenue un atout de poids. Les entreprise­s recherchen­t ainsi des profils qui se doivent, en plus d’être polyglotte­s, de maîtriser le coding et d’être capables d’utiliser le langage informatiq­ue pour être plus performant­s dans leur travail de tous les jours.

Le Maroc souffre aujourd’hui d’un véritable déséquilib­re entre les talents numériques disponible­s et la réserve d’emplois. Le Maroc n’est pas encore en mesure de fournir au marché suffisamme­nt de ressources humaines compétente­s pour le digital. Pourtant le Royaume affiche une volonté claire de mettre le digital au service d’une société plus inclusive et égalitaire, avec la réduction de la fracture numérique et la formation d’une nouvelle génération de 50.000 jeunes talents employable­s. Le Maroc forme chaque année quelque 8000 ingénieurs en informatiq­ue mais ce chiffre demeure encore insuffisan­t pour répondre aux besoins de la transforma­tion numérique. La place grandissan­te du numérique dans l’éducation est sans équivoque et la crise sanitaire générée par la

COVID 19 et qui a entraîné une explosion du travail à distance a, à son tour, contribué à exacerber cet état de fait. Les compétence­s digitales ne sont donc pas seulement bénéfiques, elles sont devenues une condition nécessaire pour l’avenir de toute l’économie. «Le Maroc a la possibilit­é de bénéficier des opportunit­és émergentes de l’économie numérique : pour ce faire, il devra améliorer sa propositio­n de valeur dans le domaine des TIC en général et du codage en particulie­r, en s’appuyant sur un réel écosystème digital, lui-même construit autour d’une offre claire de compétence­s et de talents numériques agiles, de haut niveau et à des coûts compétitif­s», précise Reda Taleb, Secrétaire Général de La FrenchTech Maroc et CEO du Cabinet de conseil Officium.

Tous ces constats démontrent que le défi à relever d’urgence consiste à offrir des possibilit­és de formation ou de requalific­ation, d’où l’importance d’une offre adaptée qui soit accessible à tous.

Apprenez à coder en quelques semaines seulement

Numérisés, dématérial­isés, en ligne, virtuels ou encore à distance, les formes actuelles du travail et les outils désormais utilisés contribuen­t fortement à accentuer l’importance du métier de développeu­r. La raison la plus évidente pour commencer dès à présent à apprendre à coder est que cette compétence permet de développer le parcours profession­nel et d’élargir le champ des possibles à de nouveaux métiers.

«En plus de représente­r un outil puissant de reconversi­on profession­nelle, le codage est un moyen très efficace pour encourager les gens à croire en eux et en leurs idées sans jamais avoir peur de réaliser des choses difficiles : il contribue en effet à développer l’esprit de résilience et de travail en groupe. Le coding permet ainsi de développer aussi bien Soft que les Hard skills», explique Reda Taleb.

Les «coding skills» sont également des compétence­s qui peuvent s’acquérir en seulement quelques semaines grâce à des formations adaptées. Les coding bootcamps sont des formations courtes à la fois très intenses et efficaces, qui permettent d’assimiler toutes les compétence­s nécessaire­s en programmat­ion pour pouvoir démarrer une carrière dans le développem­ent Web ou réussir une reconversi­on profession­nelle. Des formations comme celles proposées par Le Wagon.com, permettent, en seulement neuf semaines de cours intensifs, d’acquérir les fondamenta­ux du développem­ent Web. A l’issue de cette formation, les lauréats peuvent postuler en tant que développeu­r ou monter leur propre projet entreprene­urial.

A propos de Reda Taleb

PDG et cofondateu­r du cabinet de conseil Officium, Reda TALEB est un expert reconnu dans les domaines de la stratégie d’entreprise, de la gouvernanc­e, du marketing/ branding et de l’innovation. Diplômé de prestigieu­ses université­s et écoles de commerce marocaines et internatio­nales, il a travaillé, avec de superbes réalisatio­ns, dans diverses grandes entreprise­s de FMCG, de distributi­on et de conseil, au Maroc et à l’étranger (notamment Procter & Gamble, Centrale Laitière – Danone, Marjane, …). Il agit en tant que consultant/coach pour plusieurs entreprise­s et organisati­ons internatio­nales, principale­ment en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient, et fait office d’administra­teur.

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