Les parlementaires servent-ils encore à quelque chose ?
Chakib Benmoussa au Parlement
En réaction apparemment à ce constat qui ne date pas d’aujourd’hui, les Parlementaires n’ont pas voulu débattre sur le Rapport Benmoussa présenté ce mardi premier juin à l’hémicycle. Ambiance froide, absence de réactivité et de questionnements, les représentants de la Nations ont opté pour le mutisme. De simples spectateurs, ils n’ont pas voulu se prononcer, s’exprimer, échanger ou poser des questions à Benmoussa. En tout, le débat n’a duré qu’une heure ! Il semble que les parlementaires se déclarent déçus par les constats du rapport sur l’action parlementaires. Lors de cette session, présidée par les présidents des Chambres des Représentants et des Conseillers, MM. Habib El
Malki et Hakim Benchamach respectivement, en présence des organes des deux Chambres, Chakib Benmoussa n’a pas fait dans la dentelle à l’adresse des parlementaires : «Les Marocains n’ont plus espoir dans la politique et les parlementaires qui ne servent plus à rien, selon les citoyens sondés par la Commission», décrit le rapport. Et de poursuivre que l’approche adoptée par la commission pour l’élaboration de ce modèle repose sur les contributions de toutes les parties à travers des consultations et plusieurs mécanismes interactifs tels que des séances d’écoute, des consultations, des visites sur le terrain et des séances de discussion avec des experts, y compris la contribution du Parlement à travers des documents essentiels, soulignant que la commission a tenté de proposer un diagnostic audacieux et objectif qui exprime les attentes de toutes les parties concernées. Et d’ajouter que les visions des citoyens, des partis politiques, des organisations professionnelles, des partenaires sociaux et des acteurs institutionnels convergent vers la reconnaissance des multiples acquis et capacités du pays tandis que leurs attentes sont principalement liées au progrès social, à l’accès aux opportunités économiques et à une «crise de confiance» envers certaines institutions et parmi les membres de la société. Ces attentes communes ambitionnent de consacrer des services publics efficaces à même d’assurer l’égalité des chances et le renforcement des capacités individuelles, de promouvoir une économie nationale plus inclusive créatrice d’opportunités économiques et d’emplois de qualité en phase avec la réalité économique et sociale des territoires, de renforcer l’état de droit et l’efficacité de l’action publique et de moraliser la vie publique, a poursuivi le président de CSMD.