Vaccin anti-Covid, le grand bond en avant du Royaume
Le lundi 5 juillet 2021 au palais royal de Fès, une cérémonie de signature de conventions pour la fabrication et la mise en seringue du vaccin contre la Covid-19 ainsi que d’autres vaccins au Maroc s’est déroulée sous la présidence de SM le Roi. Il s’agit de conventions de partenariat entre plusieurs intervenants :l’État marocain et le producteur chinois du vaccin Sinopharm, largement administré depuis plusieurs mois au Maroc et pratiquement sans accroc, contrairement à d’autres vaccins d’origine occidentale, le Suédois Recipharm, spécialisé dans l’industrie pharmaceutique, Sothéma, entreprise nationale qui accueillera les installations dédiées à la fabrication du vaccin et le consortium bancaire marocain en charge des questions de financements comprenant Bank Of Africa, Attijariwafa bank et la Banque Populaire. L’objectif annoncé de cette série de conventions est de promouvoir l’autosuffisance du Royaume et de faire de notre pays une plateforme de biotechnologie de premier plan à l’échelle du continent africain et du monde.
Fruit d’un partenariat publicprivé, le projet devrait démarrer rapidement avec une capacité de production de 5 millions de doses de vaccin anti-Covid19 par mois, avant d’accroître progressivement cette capacité à moyen terme pour un investissement global de l’ordre de 500 millions de dollars.
Dans le contexte pandémique mondial actuel, avec la criante inégalité qui caractérise la fourniture de vaccins aux pays du «tiers-monde», l’incroyable égoïsme mâtiné d’hypocrisie des producteurs occidentaux et la volonté des grands États de servir prioritairement leurs citoyens, cette décision royale apparaît véritablement comme exemplaire, éminemment juste et altruiste puisque les vaccins produits permettront de satisfaire une partie de la demande des pays dits pauvres, notamment en Afrique. En effet, il ressort clairement désormais que la lutte contre la Covid-19 ne cessera pas de sitôt quand on sait que moins de 1% de la population africaine a bénéficié à ce jour de vaccins anti-Covid essentiellement distribués à travers le mécanisme Covax ou l’aide directe chinoise.
Les experts les plus lucides énoncent qu’au rythme actuel, la pandémie mondiale ne sera pas vaincue avant 2023, si tant est que ce maudit virus puisse définitivement disparaître un jour, mais surtout que cela nécessitera une mobilisation internationale effective, ce qui est loin d’être le cas actuellement !
Voilà pourquoi la démarche du Royaume, sous l’impulsion directe du Souverain, est si importante et exemplaire, initiant, à travers les partenariats signés, une coopération Sud-Sud et Nord-Sud qui avait disparu du devant de la scène mondiale depuis plusieurs années.
Elle matérialise également la grande qualité des liens qui unissent depuis plusieurs années le Maroc et la Chine Populaire à travers des projets structurants comme la Cité Mohammed VI près de Tanger et la fourniture assidue, depuis février dernier, de millions de doses du vaccin Sinopharm, permettant à notre pays de mettre en oeuvre une campagne vaccinale considérée comme parmi les plus réussies à l’échelle internationale.
Sans cette coopération sinomarocaine, qui matérialise en quelque sorte l’un des objectifs de la Route de la Soie, chère à Pékin, notre pays aurait été bien en peine de s’engager dans cette lutte radicale contre la Covid-19 en passant commande, dès le mois d’août dernier, de dizaines de millions de doses de vaccins Sinopharm, avec une anticipation magistrale, voulue et ordonnée par SM le Roi. Les fournisseurs européens et américain, qui ont le verbe plus rapide que leur action solidaire, n’étaient et ne sont toujours pas disposés, quoi qu’ils en disent, à servir égalitairement les pays du Nord et ceux du Sud, au point même où ils refusent de reconnaître les vaccins chinois Sinopharm et russe Spoutnik V pourtant agréés par l’Organisation Mondiale de la Santé, l’OMS !
Loin d’être basée sur des raisons scientifiques, cette démarche obéit en réalité à des considérations bassement mercantiles destinées notamment à satisfaire les exigences des fabricants occidentaux, Johnson and Johnson, Pfizer, Astra-Zeneca, (à l’exclusion de la version indienne produite par SII) au point où leurs propres ressortissants, expatriés notamment, sont privés du bénéfice du «pass vaccinal» européen s’ils n’ont pas reçu les vaccins acceptés par l’Agence Européenne du Médicament, EMA, en pleine violation des recommandations de l’OMS ! L’initiative royale est donc fondamentale pour la satisfaction des objectifs d’autosuffisance scientifique et vaccinale du Royaume, en se dégageant des contraintes imposées par certains fournisseurs occidentaux, mais aussi dans une perspective de solidarité africaine réelle et pérenne, conformément à la stratégie du Royaume en matière de coopération avec les pays d’Afrique.
Une nouvelle fois, le Maroc montre le chemin et ouvre la voie…
Chahed Cheikhi : Agriculteur de province d’Ouezzane, Commune Sidi Redouane.
Nous avons découvert le système semis direct au niveau de la province
d’Ouezzane grâce à l’initiative Al Moutmir après son introduction pour la première
lors de la campagne 2019-2020. Après les bons résultats obtenus, malgré la pénurie
des précipitations. J’ai décidé d’adhérer au programme, chose que je ne regretterai
jamais, puisque j’ai pu obtenir un excellent rendement de 60 qx/ha au niveau
de la plateforme de blé tendre conduite en semis direct par rapport à celle conduite en conventionnel où le
rendement n’a pas dépassé 51 qx/ha.