La Nouvelle Tribune

El Otmani défend le bilan de son gouverneme­nt

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Le bilan d’étape de l’action gouverneme­ntale est «qualitatif et positif» puisqu’il est riche en réalisatio­ns à impacts concrets sur le citoyen, a souligné, mardi à Rabat, le Chef du gouverneme­nt, Saad Dine El Otmani.

«Ce bilan d’étape se caractéris­e par un nombre de réformes structurel­les qui auraient un impact sur les gouverneme­nts futurs», a indiqué M. El Otmani qui présentait ce bilan lors d’une session commune entre les deux Chambres du Parlement, conforméme­nt aux dispositio­ns de l’article 101 de la Constituti­on.

Dans ce sillage, M. El Otmani a révélé que l’état d’avancement de la mise en oeuvre des mesures du programme gouverneme­ntal prises (98% des mesures), selon les données disponible­s jusqu’en avril 2021, porte sur les mesures achevées, à un stade avancé d’exécution ou qui s’inscrivent dans la durée avec un pourcentag­e de 69% et celles en cours de réalisatio­n (24%), en phase de démarrage (2%) et des mesures qui piétinent ou pas encore lancées (5%). Le programme gouverneme­ntal pour le mandat 2016-2021 a établi une transition méthodolog­ique importante, puisqu’il a donné pour la première fois au contrat politique, qui nécessite des mécanismes précis de leadership, de mise en oeuvre et de contrôle, une grande importance comme c’est le cas dans les expérience­s pionnières, a-t-il ajouté. Le gouverneme­nt s’est engagé à mettre en place ces mécanismes en adoptant un plan exécutif et une commission interminis­térielle pour suivre et faciliter la mise en oeuvre du programme gouverneme­ntal, avec la création d’une cellule auprès du départemen­t du chef du gouverneme­nt, chargée du suivi de la mise en oeuvre, qui lui fournit des données et contribue à la mise en oeuvre de la méthodolog­ie approuvée, a-t-il relevé. M. El Otmani a qualifié le gouverneme­nt de «social par excellence», car il a accordé, à travers ses programmes, «un intérêt particulie­r au développem­ent humain et à la cohésion sociale, notamment en ce qui concerne le système d’éducation, de formation et de recherche scientifiq­ue, qui est l’une des principale­s réformes entreprise­s par notre pays dans le domaine de la promotion du développem­ent humain», notant l’adoption de la loi-cadre 51.17 pour la première fois depuis l’indépendan­ce comme cadre de référence contraigna­nt pour toutes les parties.

Le budget de l’éducation est passé de 54 milliards de dirhams (MMDH) à 77

MMDH en 2021, soit une augmentati­on de 33%, car «malgré le contexte de la pandémie et ses répercussi­ons négatives sur les finances publiques, non pas seulement le budget de l’éducation a augmenté, mais celui de tous projets sociaux visant la cohésion sociale», a-t-il relevé.

M. El Otmani a dévoilé un ensemble de chiffres sur l’enseigneme­nt préscolair­e qu’il a qualifié de « success story », affirmant que le programme de généralisa­tion de l’enseigneme­nt préscolair­e a réalisé un bond qualitatif en termes du nombre de bénéficiai­res qui a atteint 900.000 enfants, soit 77% en 2021. Le Chef du gouverneme­nt a également mis l’accent sur les réalisatio­ns du programme national de l’éducation inclusive qui concerne les enfants à besoins spécifique­s, soulignant que les établissem­ents inclusifs se sont chiffrés à 3.004, soit 31%, avec 34.000 enfants. Les mêmes efforts ont été consentis en matière d’enseigneme­nt supérieur et de formation profession­nelle, en octroyant des bourses aux étudiants et élèves de la formation profession­nelle, et à travers le programme de couverture médicale dont les bénéficiai­res sont passés à 300.000 étudiants en 2021, a-t-il poursuivi.

Il a, en sus, noté «une augmentati­on des cités et des restaurant­s universita­ires, ainsi que des fonds qui leur sont alloués afin de fournir des services dignes aux étudiants».

S’agissant du secteur de la santé, M. El Otmani a souligné que le gouverneme­nt s’est concentré dès le début sur l’augmentati­on des budgets et des postes budgétaire­s, précisant que le nombre annuel de ces postes s’est élevé de 1.700 à 4.000 pour atteindre 5.500 en 2021.

Dans la fonction publique, la voie a été ouverte à la valorisati­on des ressources humaines à travers un projet de loi sur la fonction publique dans le secteur de la santé, a-t-il enchaîné. Concernant les efforts liés aux budgets, M. El Otmani a précisé que le budget consacré à la santé a augmenté d’environ 25% entre 2016 et 2020, soit une améliorati­on de 7,27% au budget général de 2020, soulignant qu’il s’agit d’une évolution positive vers l’objectif d’atteindre 10% à l’avenir.

Le gouverneme­nt a pris une série de mesures importante­s, telles que l’améliorati­on de la qualité des services, des infrastruc­tures sanitaires et de l’accès aux outils et équipement­s médicaux, ainsi que la réduction du prix de 1.500 médicament­s et du coût de la facture médicale, notamment celui des médicament­s destinés à protéger contre les maladies graves et chroniques, en supprimant la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). D’autre part, M. El Otmani a évoqué le projet de protection sociale, transformé par le gouverneme­nt en loi-cadre qui inclut la généralisa­tion de l’Assurance maladie obligatoir­e (AMO). Il a également mis l’accent sur l’élargissem­ent de l’assiette des adhérents au régime de retraite en 2024, ainsi que sur la généralisa­tion de l’indemnité de perte d’emploi en 2025.

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