D’une célébration, l’autre…
Les célébrations de la Fête du Trône, la vingt-deuxième pour cette année, se suivent et ne se ressemblent pas forcément !
Certes, comme l’an passé, la menace et les méfaits de la Covid-19 planent encore cette année, impliquant l’annulation de toutes les cérémonies officielles de commémoration de l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI.
Certes, les citoyens sont toujours soumis aux restrictions imposées par la situation sanitaire, laquelle, d’ailleurs, est très sérieuse avec une hausse quotidienne conséquente des contaminations et, malheureusement, des décès.
Certes, on constate toujours que le respect des gestes barrières et des mesures de précaution est très aléatoire, notamment dans les milieux populaires et urbanisés, ce qui provoque, bien évidemment, cette troisième vague qui sévit avec force. Mais, contrairement à l’an passé, on remarque que «la bouteille est plutôt à moitié pleine, qu’à moitié vide», avec la poursuite assidue de la campagne vaccinale, l’accès des tranches d’âges plus jeunes aux vaccins, les diverses facilités octroyées par les autorités pour en accélérer le rythme.
Par ailleurs, malgré tout ce bilan assez sombre, la reprise économique est revenue, les Marocains du Monde sont chez eux, les touristes, y compris d’Israël, arrivent au Maroc, en dépit des contraintes imposées à ceux qui figurent sur les listes orange et rouge. Cette année également, on peut se féliciter (avec la pluviométrie !), d’une récolte céréalière exceptionnelle, supérieure à trois millions de quintaux, ce qui, assurément, va rendre la vie plus facile dans nos campagnes, faciliter les achats de biens et de produits, permettre une bonne préparation de la prochaine campagne.
Autre phénomène autrefois lié au monde rural, celui de la transhumance, mais pour l’occasion, ces sont les hommes politiques, les élus ou candidats qui sont en mouvement, passant d’un parti à l’autre, occupés à la pêche aux investitures…
Rien de très salutaire pour la démocratie, mais les mauvaises habitudes ont la vie dure, surtout lorsque quasiment toutes les formations sont concernées par ces «flux humains» ! Il faudra attendre les résultats des diverses consultations électorales pour se faire une idée de l ‘ampleur du phénomène, mais, objectivement, la qualité de girouette est, dans la pratique, la seule et vraie caractéristique de ces candidats aux convictions et principes à géométrie variable.
Et in fine, c’est donc sur le front des relations extérieures que la situation est fortement différente de celle de 2020, avec des crises sérieuses qui caractérisent les rapports entre le Royaume et plusieurs de ses partenaires traditionnels.
Avec l’Allemagne et l’Espagne, on ne sent pas encore d’amélioration même si du côté de Madrid
quelques frémissements positifs se font sentir, induits sans doute par un ministre espagnol des affaires étrangères de bien meilleures qualité et intelligence que celle qui le précédait.
Avec l’Union européenne, nonobstant cette motion très maladroite votée par le Parlement de Strasbourg, les choses vont beaucoup mieux, Bruxelles ne pouvant se permettre de se priver d’un partenariat puissant et diversifié avec le Maroc, axé sur des considérations stratégiques et sécuritaires incontournables.
C’est donc sur une note positive que l’on terminera ce billet, celle de la confirmation par un haut responsable de l’Administration Biden que les Etats-Unis ne modifieraient pas leur position de reconnaissance de la marocanité de nos provinces sahariennes, de quoi faire comprendre à tous nos adversaires que leurs gesticulations et manigances sont aussi déplacées qu’inutiles !