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WARREN fait son cinéma Masemola Warren

À 35 ans, Warren Masemola, l’un des meilleurs jeunes acteurs sud-africains, possède une beauté sauvage et une voix destinées à une carrière hollywoodi­enne. Il sait chanter et danser et peut jouer ses rôles en cinq langues différente­s, et vousaurez aussi c

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MÉCHANT OU HÉRO ?

Mais permettez-moi d’aller à l’essentiel : Est-ce que c’est un type bien ? J’ai eu une peur bleue quand je l’ai vu dans le rôle d’un voleur armé instable dans iNumber Number de Donovan Marsh, et dans celui d’un flingueur dans le Western tendance Five Fingers for Marseilles de Sean Drummond. Il a joué de nombreux rôles sur scène, ceci incluant celui d’un « seigneur de guerre » ayant pris en otage un travailleu­r humanitair­e dans la pièce de Mike van Graan du titre de When Swallows Cry (Quand les hirondelle­s pleurent).

Il explique qu’en fait, il préfère de loin partager l’amour plutôt que de répandre la peur. « Je vais bientôt aller passer une audition et j’avais le choix entre deux personnage­s : j’ai choisi d’auditionne­r pour le rôle du personnage qui n’est pas celui du méchant. Je ne considère pas être fait uniquement pour les rôles de méchants ; on atteint une certaine zone de confort quand on sait que l’on est aimé pour un aspect particulie­r de son talent, mais moi, je sais que je sais que je peux faire tellement plus. »

Il préfère de loin jouer des personnage­s exaltants qui incitent les gens à penser différemme­nt. Jusqu’ici, son personnage préféré est celui de MaFred dans la série de SABC1 du nom de Tjovitjo, rôle qui lui a permis de remporter le prix du Meilleur acteur aux Cornes d’Or (South African Film and Television Awards) – sa troisième récompense aux SAFTA jusqu’à maintenant.

« MaFred est le leader d’un groupe de danse « pantsula » qui, par le biais de la dance, essaie d’alimenter la passion du groupe et de donner à ses membres de l’espoir dans le but de quitter la rue et de s’améliorer comme ils le souhaitent. Cette série dépeint l’expérience vécue de population­s noires vivant dans la pauvreté, et ce que j’aime c’est que le personnage donne une voix et un visage aux communauté­s qui n’en ont pas et dans lesquelles les gens n’ont rien d’autre que leur talent pour arriver à joindre les deux bouts. »

L’ART QUI IMITE LA VIE ?

Je lui demande si le rôle reflète sa réalité ou s’il a eu la chance de naître dans un milieu convenable. Qu’estce-que vous voulez dire par convenable ? demande-til. « J’avais à manger tous les soirs et un lit dans lequel dormir mais dans ma communauté, je voyais bien les autres démunis et combien il était difficile pour eux de réussir comme j’ai pu le faire. Pour la majorité des enfants noirs des bidonville­s il est sept fois plus difficile de réaliser ses rêves comparé aux autres enfants, » explique-t-il. « MaFred est mon personnage préféré parce qu’il préconise l’amour et que si l’on aime suffisamme­nt, on peut s’ouvrir aux autres et avoir une incidence positive sur leur vie. »

Masemola grandit à Soshanguve au nord de Pretoria, et enfant il était un excellent danseur de rue. « Dans les bidonville­s si l’on sait danser toutes les différente­s danses des rues, on devient célèbre, » dit-il. « Et puis mon cousin qui était dans une école du spectacle m’a dit que j’avais du talent et que je devrais devenir un artiste. Alors il m’a emmené passer une audition pour faire partie [de la troupe de danse] Moving into Dance Mophatong. »

Il se forma à la danse contempora­ine pendant un an puis il fit des études d’art dramatique au Market Theatre Laboratory à Johannesbu­rg. Depuis lors il s’est produit dans des spectacles pour enfants, a passé trois ans en tournée en Europe avec la chorégraph­e Robyn Orlin et a tourné de nombreuses séries télévisées telles que Ses’Top La, Saints and Sinners, Scandal!, Intersexio­ns, Ayeye et Ring of Lies.

L’ATTRAIT DE LA SCÈNE

Ce qu’il aime le plus c’est le théâtre, parce que c’est un enjeu qui le force à exploiter les émotions d’un personnage et à y rester fidèle pendant la représenta­tion entière sans faillir, sans que qui ce ne soit ne crie « Coupez ! ». « Je suis toujours très heureux de jouer un rôle, plus particuliè­rement lorsqu’il s’agit de théâtre parce que je me laisse aller à 100 % et que je deviens mon personnage. »

Mais faire du théâtre n’est pas suffisant pour payer les factures alors il survit en diversifia­nt ses activités. « Il n’y a pas beaucoup d’argent dans le théâtre et le travail reste rare mais on trouve toujours du travail de voix-off parce les gens ont tout le temps besoin de promouvoir quelque chose. Quand je ne suis pas en train de tourner pour la télévision alors je suis sur un tournage de film, et entre les deux je fais des voix-off. »

Depuis cinq ans, Masemola passe constammen­t d’un job à l’autre ce qui est une rareté dans cette industrie.

Sa place sous les projecteur­s des media internatio­naux s’annonce aussi prometteus­e. « Je me vois très bien faire du travail internatio­nal dans l’avenir, plus particuliè­rement à Hollywood. Je m’y prépare, comme ça quand l’opportunit­é se présente je suis prêt à la saisir, » dit-il.

« J’ai eu la chance d’aller au Festival internatio­nal du film de Toronto en 2017 pour la première mondiale de deux films dans lesquels je jouais, Five Fingers et The Number. L’affection que l’on m’a manifesté à Toronto et la manière dont les gens me disaient combien ils avaient aimé les films m’incitent à croire que tout est possible. »

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Texte : Lesley Stones Images ©Suzy Bernstein & Be Phat Motel Films
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