Comité d’accueil tapageur pour l’«ami» américain
ROYAUME-UNI Arrivé jeudi sur les bords de la Tamise, Donald Trump a entamé une visite qui n’est de loin pas du goût de tous.
Il est censé être le grand allié de Londres. Mais sa politique, ses saillies sur Twitter et son côté donneur de leçons irritent bien des Britanniques. Arrivé discrètement jeudi dans la capitale en provenance du sommet de l’Otan à Bruxelles, le président américain, Donald Trump, s’attendait donc à devoir affronter l’hostilité de la foule.
Dès la fin de l’après-midi, des protestataires se sont réunis à Winfield House, résidence de l’ambassadeur américain, où Trump devait passer sa première nuit, pour lui faire comprendre qu’il n’était pas le bienvenu. D’autres rassemblements sont organisés à travers le pays, le plus massif étant attendu demain à Trafalgar Square. Ils devraient être des dizaines de milliers à se retrouver pour dénoncer sa politique migratoire, son «déni» du changement climatique ou encore son «sexisme». Le matin, un ballon géant représentant le président en couche-culotte flottera dans le ciel.
Selon un sondage YouGov publié jeudi, 77% des Britanniques ont une opinion défavorable de Donald Trump, 74% le
considérant comme sexiste et 63% comme raciste. Près de la moitié des 1648 personnes interrogées pensent que la reine ne devrait pas le recevoir demain au château de Windsor.
Loin de cette agitation, la Première ministre britannique, elle, entendait réserver un accueil chaleureux à son hôte, malgré une série d’accrocs depuis l’arrivée au pouvoir du milliardaire. Theresa May comptait ainsi «entamer des discussions sur la manière de façonner un partenariat commercial renforcé, ambitieux et durable».