Des stades grandioses à l’avenir parfois incertain
MONDIAL La compétition laissera un héritage contrasté aux clubs russes de première et deuxième divisions. Tour d’horizon.
Une moitié des stades russes survivra très bien au Mondial. D’autres risquent d’être beaucoup trop grands. Le comité de désignation des villes hôtes avait fait quelques choix surprenants. Plutôt que de s’appuyer sur des infrastructures déjà existantes et tout neuves, comme à Krasnodar, par exemple, la Russie avait décidé de construire des stades là où le football n’est pas roi, comme à Sotchi, Volgograd, Saransk ou Kaliningrad.
Dans ces villes-là, qui accueillent des clubs de deuxième division (Saransk est néopromu), difficile d’espérer remplir des enceintes de 45000 spectateurs. Sotchi n’avait même plus de club pro, raison pour laquelle le Dinamo Saint-Pétersbourg, à 2300 kilomètres, y a été «délocalisé» pour la saison à venir. A Nijni Novgorod, le stade deviendra même un complexe multisportif. Là aussi, un pari audacieux.
Les nouveaux stades seront très utiles à Samara, où le Krylia Sovetov, club historique, vient de remonter en première division. A Ekaterinbourg et Rostov, deux solides clubs de l’élite, le stade pourrait servir d’accélérateur. Celui de Kazan est opérationnel depuis cinq ans. Quant au Zénith Saint-Pétersbourg, il a déjà prouvé qu’il était capable de remplir son stade (64 000 spectateurs) en championnat et en Europe, tout comme le Spartak Moscou (45 000). Enfin, le majestueux Loujniki, lui, servira pour l’équipe nationale ou les grandes occasions.