Un poison légal a failli tuer ses deux chiens
GALS (BE) Des chiens ont frôlé la mort près d’un champ traité contre les mollusques. Le produit a tendance à les attirer.
Garder ses toutous en laisse aux abords des champs et surveiller ce qu’ils lèchent: c’est le conseil d’une vétérinaire pour éviter le sort de Mara et Mokka. Samedi, ces deux femelles ont frôlé la mort après avoir ingurgité de petits granulés bleus. Mal leur en a pris, c’était un antilimaces. Ce produit parfaitement légal utilisé pour éloigner les bestioles des cultures peut être fatal aux chiens. Selon les doses ingérées, l’animal peut mourir dans les 24 heures.
La sortie de samedi a failli être la dernière pour Mara et Mokka, femelles bull terrier et braque de Weimar âgées de 4 ans. Leur maîtresse avait pourtant choisi un spot prisé, près du canal de la Thielle. Mal lui en a pris. «Un amas de granulés bleus était à l’abandon à 2 m du chemin», se souvient-elle. C’était un antilimaces au métaldéhyde. Un composant autorisé, redoutable pour les mollusques qui anéantissent les cultures, mais qui joue aussi des tours aux chiens.
Mara et Mokka ont été admises chez le vétérinaire dans un état grave, avec des tremblements et une perte de la vision. Un troisième chien a été soigné dans la capitale, confirme la police bernoise, qui a mené des clarifications avant de fermer le dossier, faute d’infraction pénale. «Selon la dose ingérée, l’animal peut faire un choc circulatoire et mourir dans les 24 heures, explique Marie Müller, vétérinaire spécialisée dans la médecine des petits animaux. Mais ces cas sont rares. Le plus souvent, les craintes d’intoxication sont infondées.»
Tox Info Suisse a toutefois déjà enregistré «des intoxications graves et fatales» au métaldéhyde chez les chiens. En raison de leur goût sucré, ces appâts auraient tendance à être attirants pour nos amis à quatre pattes, qui en mangent en «quantité importante», selon l’organisme. «La meilleure forme de prévention reste donc de garder son chien en laisse près des champs et d’être attentif à ce qu’il va lécher», conclut Marie Müller.