«Après autant d’années, toujours exister est fou»
ROCK Premier round des célébrations d’Indochine pour ses 40 ans, «Singles Collection 2001–2021» sort aujourd’hui.
Pour marquer cet anniversaire, le groupe français a réuni, pour la toute première fois, ses singles sur des compils. Le premier volet est dehors; le second, «1981-2001», le sera le 27 novembre. L’an prochain, c’est dans des stades qu’Indochine et son charismatique chanteur Nicola Sirkis fêteront leurs quatre décennies d’existence.
– Nicola, pourquoi sortez-vous d’abord la compil de vos plus récents singles?
– C’était logique. On n’a jamais été aussi populaires, attiré autant de monde à nos concerts, touché autant de générations et vendu autant de disques que lors de ces vingt dernières années.
– Quel a été le travail de l’ingénieur du son Mick Guzauski?
– On lui a demandé de bosser sur nos chansons comme s’il rénovait une peinture. Il ne devait pas modifier leur structure ni leurs instrus, mais juste aligner leur dynamique. Ce mec est incroyable, ce n’est pas pour rien qu’il a bossé avec Daft Punk, Fleetwood Mac et Pharrell Williams.
– Réécouter tous vos singles vous a-t-il fait quelque chose?
– Je ne m’étais jamais rendu compte avant, parce que je ne m’écoute heureusement pas tous les jours, à quel point ils sont riches en mots, en mélodies et en énergie. Cette densité est peut-être une des explications à notre longévité.
– Quarante ans de carrière, cela vous inspire quoi?
– Après autant d’années, toujours exister est fou, complètement irrationnel même. Dans un sondage réalisé récemment, nous figurons à la 2e place des artistes les plus populaires en France. C’est pas mal après 40 ans, non?
– Vous avez prévu une tournée des stades l’an prochain.
– Oui et elle ne passera pas chez vous. Le Stade de Genève n’est pas adapté pour l’accueillir. Il faut dire que l’on tournera avec le plus grand écran jamais construit dans le monde. On reviendra en Suisse plus tard. On est en train de préparer aussi des petits trucs.