Atterrissage de fortune pour un ballon internet
AFRIQUE Google a semé la confusion après la chute dans la brousse de son engin stratosphérique, pris pour un satellite, voire pour un ovni.
Les ballons flottants dans la stratosphère pour redistribuer des connexions internet dans des zones reculées ne présentent pas encore tous les gages de fiabilité. Des habitants de la province de Bas-Uélé, en République démocratique du Congo, peuvent en témoigner. Ils ont découvert lundi un engin échoué dans la brousse. Prises au dépourvu sur la nature et l’origine de l’appareil, les autorités ont arrêté trois personnes dans sa zone de chute. Il a fallu attendre le lendemain pour que Loon, filiale de Google, confirme avoir exécuté un «atterrissage contrôlé de l’un de (ses) ballons stratosphériques dans cette région». Une opération «coordonnée avec les responsables locaux du contrôle du trafic aérien et approuvée par l’autorité de l’aviation civile». C’est aussi Loon qui avait mandaté les trois personnes interpellées pour venir récupérer la technologie et préserver ses secrets industriels. Le gouverneur du Bas-Uélé avait auparavant déclaré à l’agence Reuters que ni les services de renseignement ni les autorités aéronautiques locales ne disposaient d’information relative au survol de l’espace aérien congolais par cet engin.
Loon n’a pas précisé les raisons qui ont conduit à cet atterrissage forcé. Selon l’app Flightradar, le ballon est parti de Porto Rico. En 122 jours, iI a parcouru près de 130 000 km avec plusieurs boucles autour du continent africain. Il faisait partie de la flotte de 35 ballons fournissant de la connexion internet au Kenya, plus de 1600 km à l’est.