Elle passe son week-end en pensant être négative
LAUSANNE Une patiente dépistée vendredi dernier a été victime d’une erreur d’analyse. Un correctif est arrivé après trois jours.
Vendredi dernier, une Vaudoise a effectué un test de dépistage à Unisanté Flon. Dans la soirée, on l’a informée qu’elle était négative. Mais lundi, le service du médecin cantonal a pris contact avec elle. «On m’a dit que j’étais positive au Covid-19 et qu’il y avait eu une erreur. Après trois jours, je suis un peu choquée que l’on m’annonce cela comme ça, lance la patiente, qui n’a toujours aucun symptôme. Imaginez si j’avais rencontré du monde le week-end!» Contacté par «20 minutes», le CHUV affirme «qu’il n’a pas connaissance de ce cas, de même que l’Office du médecin cantonal» et «qu’il n’y a pas eu d’erreur de laboratoire documentée concernant le SARS-CoV-2 depuis que le test RT-PCR est en place».
Frank Bally, médecin-chef au service des maladies infectieuses à l’Hôpital du Valais, émet des hypothèses: «La transcription du résultat étant manuelle, une erreur peut survenir à ce moment-là. Ou il peut s’agir d’un problème technique au moment du prélèvement.» À l’Institut central des hôpitaux valaisans, le numéro de téléphone du patient est la principale source d’erreur: «Il arrive qu’il soit erroné et que le résultat du dépistage parte vers un mauvais patient. Ou alors que deux personnes se partagent le même numéro. La vérification prend du temps.»
Chef de service et directeur de l’Institut de microbiologie du CHUV, Gilbert Greub complète: «Parmi les tests PCR, on estime à environ 4% le taux de faux négatifs, généralement dus à un prélèvement de qualité insuffisante.»