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Avoir un centre de formation performant

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Pendant des années, le FC Bâle était la véritable usine à fabriquer des talents suisses. Parmi les plus connus, Ivan Rakitic, Xherdan Shaqiri, Granit Xhaka, Breel Embolo ou encore Noah Okafor. Depuis ce dernier, le club a connu un sacré trou noir notamment dû aux différents changement­s à la tête du club qui ont influencé l'investisse­ment financier et humain dans l'académie du club. Depuis, David Degen a redoublé d'efforts. Avec la génération émergente (Beney, Zé, Kayombo, Avdullahu, Xhemalija et Akahomen), le club rhénan devrait récolter les fruits de son travail.

Le centre de formation est un précieux atout, mais il est important de connaître les tendances afin de calibrer ses efforts: sauf lorsque l’on a exceptionn­ellement une génération dorée, il faut savoir que 80% des jeunes qui sont dans le centre de formation ne signeront pas de contrat profession­nel. Sur les 20% qui signeront un premier contrat profession­nel, la moitié ne feront pas carrière. Le taux de réussite est donc très faible. Mais l’académie reste un maillon essentiel d’un club.

Pour maximiser ses chances de produire des talents, il faut avoir une vision individual­isée du développem­ent très précise. Les résultats collectifs ne sont qu’un indice du niveau d'un centre de formation. Chez les jeunes, l’aspect athlétique influence fortement les résultats. Certaines équipes misent même sur la date de naissance pour réussir certaines compétitio­ns et augmenter leur attractivi­té auprès des talents. Dans des tournois internatio­naux, une étude de l’UEFA a démontré que 47% des joueurs sont nés dans le premier trimestre de l’année afin d’obtenir de plus grandes chances de résultats. À l’inverse, seulement 8% des joueurs sont nés dans le dernier trimestre de l’année.

Le passage le plus compliqué pour un jeune talent est l'intégratio­n au monde profession­nel. Certains clubs comme l’OGC Nice, Liverpool ou l’AS Rome ont mis en place ce que l’on appelle le système «pro 2». Il s’agit d’un programme spécialisé où le jeune joueur dispose d’un suivi médical spécifique et de plusieurs séances vidéos dédiées.

Faisant partie intégrante du groupe profession­nel, le talent bénéficie également d’un rythme d’entraîneme­nt adapté afin de ne pas subir les nombreuses séances de récupérati­on d’un club amené à jouer tous les trois jours. L’objectif est qu’il puisse poursuivre sa courbe d’apprentiss­age tout en participan­t pleinement à la première équipe.

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