Maîtriser ses émotions
Cette façon d’expliquer par les chiffres où un club se dirige est un moyen d’utiliser un langage commun. Des données factuelles qui parlent à tout le monde et qui simplifient largement les processus en arrière-plan. Pour le dirigeant, cela lui permet surtout de maintenir théoriquement une compétence indispensable à la gestion d’un club: la maîtrise des émotions. En Suisse, Christian Constantin est un président qui aime clamer qu’il «n’a pas la mémoire des chiffres». Le président légendaire du FC Sion est également connu pour ses coups de sang, notamment à l’encontre de ses entraîneurs. Depuis sa nomination au FC Bâle, David Degen a reconnu à plusieurs reprises ne pas avoir pris les bonnes décisions et se traîne la réputation d'être un homme intelligent, aux multiples idées, mais qui «part un peu dans tous les sens».
Le problème lorsqu’on dirige un club est que la perte du contrôle entraîne souvent le plus haut dirigeant à sortir de son rôle ou à prendre de mauvaises décisions. Ainsi, un autre élément capital pour la réussite d’un club, la responsabilisation de chacun, est entachée. Cette fameuse «hiérarchie» est importante dans un processus de réussite.
Le capitaine du bateau doit veiller à ce que son navire arrive à bon port. Ni plus, ni moins. Il est donc capital de responsabiliser chaque membre du club. Des membres qui sont guidés par la stratégie et par l’identité du club. L’ancien président à succès du FC Bâle, Bernhard Heusler, a longtemps dit: «L’équipe gagne toujours.» Selon sa manière de diriger, chaque collaborateur du club joue sa partition dans le succès. Son implication est motivée par l’identité claire du club qui pousse chacun à donner le meilleur de soi-même.