Être maître de l'aspect économique
Comme tout chef d’entreprise, le plus haut dirigeant d’un club de football doit avoir l'aspect économique bien en tête. Il existe toutefois une grande différence avec une entreprise «standard». La rentabilité n’est pas forcément une obligation pour un club. Dans de nombreux cas, le propriétaire comble les trous.
Toutefois, il est important de savoir gérer un équilibre financier particulièrement difficile et surtout très médiatisé. Les clubs utilisent plusieurs modèles financiers pour convaincre les investisseurs, notamment celui du trading. Si celuici peut rapporter gros, il est très risqué – comme son nom l’indique. Sa dépendance à l’évolution du marché du transfert est très forte. Pour l’heure, ce marché croît fortement, principalement dû à la puissance financière grandissante des clubs qui bénéficient toujours de plus de revenus des droits TV. Mais le danger guette et si le château de cartes s’effondre, certains clubs pourraient en pâtir.
Le plus important pour le directeur d’un club est la bonne maîtrise de sa masse salariale. Il existe une corrélation entre le montant de la masse salariale d’un club et les résultats sportifs. Plus celle-ci est grande, plus le club peut offrir aux joueurs les meilleurs salaires et donc être attractif. Toutefois, il convient de rester mesuré car chaque erreur peut avoir des répercussions importantes.
Depuis bientôt 7 ans, le FC Bâle fait les frais de nombreuses grandes ou petites erreurs dans la gestion du club. Si tout n’est pas à jeter, l’accélération de la dynamique négative des Rotblau complique l’atteinte des objectifs élevés fixés par les fans. Un grand patron doit être amené à prendre de la hauteur, reconnaitre ses erreurs et corriger ses actions. Un parcours obligatoire pour revenir à une réalité de résultats plus conforme au standard du FCB. Si parfois en football seul le résultat compte, David Degen devra revoir ses plans pour tracer un nouveau chemin vers le succès.