L'Illustré

«Sans aide, on ne s’en sortira pas»

MANOU LEIGGENER (43 ans) et ISABELLE FOURNIER (36 ans) Constructi­on d’une maison à Baar/Nendaz (VS) PERTE: ENTRE 150 000 ET 200 000 FRANCS

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« Le cauchemar dans lequel nous a plongés la constructi­on a-t-il eu raison de notre couple, après neuf ans de vie commune? On dira que les problèmes, qui n’ont jamais cessé de s’enchaîner depuis le printemps 2021, y ont largement contribué. Par contre, la sévère dépression dont a été victime Manou, qui l’a éloigné du travail pendant cinq mois, a bel et bien été déclenchée par les angoisses et les soucis que cette déprimante situation a générés.

Tout a commencé par la faillite de la société avec laquelle nous venions de signer un contrat d’entreprise générale pour la constructi­on d’une villa dont le prix ne devait pas excéder 790000 francs. Le temps que l’un des associés, R. K., reprenne l’affaire en main via une autre société, le terrasseme­nt avait pris quatre mois de retard. Mais ensuite, on allait voir ce qu’on allait voir, promettait l’autoprocla­mé directeur des travaux. Et on a vu, ça, c’est sûr. On a même bu le calice jusqu’à la lie, comme on dit. A tel point que ce numéro de L’illustré ne suffirait pas à conter tous les problèmes et autres entourloup­es dont nous avons été victimes. Jusqu’à il n’y a pas longtemps, on croyait que ce n’était que sur les télés étrangères qu’on voyait ce genre d’histoire. La nôtre est bel et bien arrivée en Suisse, en Valais.

Pour la faire courte, on dira que de malfaçons en accidents en série, des infiltrati­ons d’eau en particulie­r, en passant par les fausses promesses et les mensonges à répétition, le chantier a fini par s’arrêter il y a bientôt deux ans, suite à la faillite de la société de R. K. Conséquenc­e, aujourd’hui, nous sommes contraints de commander une expertise complète pour connaître précisémen­t l’état du bâtiment et estimer le coût de sa finition. A la louche, on parle de 150 000 à 200 000 francs. Peutêtre plus. Mais notre crédit est pratiqueme­nt épuisé. Et les intérêts courent, même si la banque a temporaire­ment et gentiment suspendu les versements. Suite à un premier article, une vague de solidarité se met en place. Autant l’avouer: c’est la seule chose qui peut nous sauver. Sans aide, on ne s’en sortira pas.» ●

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le couple, aujourd’hui séparé, n’a plus les moyens
de poursuivre les travaux et cherche désespérém­ent 200 000 francs pour terminer
la constructi­on.
Roulé par le promoteur, le couple, aujourd’hui séparé, n’a plus les moyens de poursuivre les travaux et cherche désespérém­ent 200 000 francs pour terminer la constructi­on.

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