Un message d’espoir
La dernière symphonie de Beethoven fête ses 200 ans. Arte propose un documentaire sur l’histoire de cette oeuvre, suivi d’un concert joué simultanément dans quatre villes: Leipzig, Paris, Milan et Vienne.
Et dire que Beethoven (1770-1827) n’a jamais pu entendre sa Symphonie No 9. Il était pourtant bien vivant, mais... complètement sourd! Le compositeur allemand avait tout de même insisté pour codiriger l’orchestre lors de sa création. C’était à Vienne, le 7 mai 1824. Pour célébrer ce bicentenaire, Arte propose une docufiction où le comédien Christian Kuchebuch interprète Beethoven. Le film revient sur la genèse de l’oeuvre et surtout sur son finale chanté, qui a su séduire aussi bien le régime nazi que les défenseurs de la liberté puisqu’il a été joué lors de la chute du mur de Berlin et qu’il est devenu l’hymne officiel de l’Union européenne. Tirées du poème Ode à la joie de Schiller paru en 1785, les paroles sont associées à l’idée de liberté et de fraternité entre les peuples.
Quatre chefs témoignent dans ce film de leur attachement à cette Neuvième symphonie, avant de diriger un concert absolument exceptionnel puisque joué en même temps dans quatre villes. Le premier mouvement, en léger différé, est interprété par l’Orchestre du Gewandhaus depuis Leipzig, sous la direction du chef letton Andris Nelsons. L’Orchestre de Paris enchaîne avec le deuxième mouvement depuis la capitale française, dirigé par le chef finlandais de 28 ans Klaus Mäkelä. Puis cap sur Milan pour le troisième mouvement, dans lequel Riccardo Chailly mène à la baguette l’Orchestre de la Scala. Quant au célèbre finale chanté, il se déroule à Vienne et c’est une femme, la pianiste et cheffe allemande Joana Mallwitz, qui est aux commandes.