Graal sur glace
Hors d’atteinte depuis toujours pour la Suisse, le titre mondial a failli enfin lui sourire en 2013 et 2018. La formation de Patrick Fischer surgira-t-elle cette année en Tchéquie, après une préparation médiocre?
Fort de son championnat à l’affluence la plus élevée d’Europe (7130 spectateurs de moyenne lors de la saison régulière 2023-2024!), le hockey suisse s’imagine toujours gros comme un boeuf quand s’annoncent les Mondiaux, au printemps. Puis il redevient le plus souvent grenouille et rentre bredouille en se contentant d’accessits plus ou moins glorieux. Jamais titrée depuis la création du tournoi en 1920, l’équipe nationale a cependant connu deux récentes émotions majeures, atteignant la finale en 2013 et 2018, à chaque fois battue par la Suède. Cette saison, une préparation parsemée de grimaces (11 défaites de suite avant d’enfin gagner un match, le 19 avril contre la France) n’incite pas à un enthousiasme délirant. Mais qui sait, ce sera peut-être l’année où on l’attend le moins que la troupe de l’entraîneur Patrick Fischer, en poste depuis 2015, mettra le feu à la glace de Prague, lieu des matchs de son groupe. Il vaudrait mieux pour cela entamer l’exercice par un résultat positif contre un adversaire sérieux mais abordable, la Norvège, classée au 12e rang mondial. Suivront des rencontres face à l’Autriche, la Tchéquie, la Grande-Bretagne, le Danemark, le Canada (tenant du titre) et la Finlande.
Outre les cadors de la National League, quelques mercenaires de la NHL ont assuré l’équipe de leur présence. Soit le gardien Akira Schmid, le défenseur Jonas Siegenthaler et l’attaquant Nico Hischier (New Jersey Devils), ainsi que l’attaquant Philipp Kurashev (Chicago Blackhawks). Quelques voeux tels qu’on les formule traditionnellement sur le pont Charles ne seront pas de trop.