Le Temps - Le Temps Supplement

L’Académie du Cep chante le «Cé qu’è lainô»

- J.J.

«Il vous est fait assavoir de la part de nos Très honorés Seigneurs Syndics et Conseils de cette cité, que Monseigneu­r le duc Charles-Emmanuel effectuant ses mauvais desseins de nous envahir et surprendre, nous a fait attaquer dans la nuit du 11 au 12 de décembre. Il a fait mener au-devant de notre ville environ 2000 hommes d’élite (...). Mais il a plu à notre Bon Dieu de nous regarder de son oeil favorable et de donner du coeur aux nôtres, de sorte qu’ils les ont repoussés si vivement, qu’après en avoir tué sur place la meilleure partie, le reste s’est précipité par les murailles. Nos dits, Très honorés Seigneurs, enjoignent à toutes les personnes de quelque qualité ou condition qu’elles soient, de célébrer le souvenir de cette miraculeus­e délivrance et de perpétuer la mémoire de ceux qui sacrifière­nt leur vie afin de garder à Genève sa foi, ses libertés, ses franchises et sa glorieuse renommée».

C’est ainsi que les membres de l’Académie du Cep ont commémoré l’Escalade - à la suite de «l’Atelier de dégustatio­n autour des Pinots» (voir ci-contre) - en rendant solennelle­ment hommage aux victimes mortes pour sauver Genève, de Nicolas Bogueret à Abraham de Baptista, en passant par Louis Gallatin ou encore Jean Canal.

Repas de l’Escalade, avec une soupe digne de la Mère Royaume, marmite en chocolat, chant du «Cé qu’è lainô»: tous les détails ont été soignés pour marquer l’événement, dans le respect des traditions, puisque les traditions font justement partie de la vie des Confréries.

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