Londres connaît la réponse de Bruxelles
L’Union européenne est inflexible sur la libre circulation des personnes
La réponse de Bruxelles à la principale revendication de David Cameron est coulée dans le marbre. La libre circulation des personnes est l’un des quatre piliers fondamentaux (les trois autres étant la liberté du mouvement des capitaux, des marchandises et des services) du marché unique; il n’est pas négociable. A plus d’une reprise, Jean-Claude Juncker, le président de l’exécutif européen, a indiqué que la place du RoyaumeUni se trouvait au sein de l’Union. Et qu’il était disposé à lui trouver une solution juste, mais cela ne passe pas par une mise en cause de la libre circulation.
«A ma connaissance, les dirigeants européens n’ont pas d’appétit pour modifier le Traité de Lisbonne qui pose les bases du marché unique, a-t-il dit encore récemment. Mais à la prochaine révision du traité, Londres pourrait réclamer une clause d’exemption comme l’ont obtenu le Danemark et l’Irlande.»
De nombreux dirigeants européens, et pas les moindres, sont sur la même longueur d’onde que Jean-Claude Juncker. En novembre dernier, la chancelière allemande Angela Merkel était allée jusqu’à déclarer qu’elle «ne se bat- trait plus pour garder le Royaume-Uni dans l’Union si le premier ministre britannique insistait pour restreindre la libre circulation». Au lendemain de la réélection de David Cameron début mai, le président français François Hollande, après l’avoir félicité, l’a prévenu qu’il y avait «des règles en Europe à respecter».
Sur un autre registre, la Commission a, à plusieurs reprises, demandé à David Cameron de préciser ses critiques récurrentes sur la bureaucratie bruxelloise et sur les dysfonctionnements des institutions européennes et l’a invité à présenter des mesures concrètes pour remédier à la situation. Ram Etwareea