Le Temps

Les enjeux d’une journée si particuliè­re pour la FIFA

Israël, Palestine et tierce propriété précéderon­t l’élection de son futur président

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Avant de voter à bulletin secret sur le futur président de la FIFA, les membres des associatio­ns nationales doivent se prononcer sur plusieurs autres points, ce vendredi. A l’ordre du jour du 65e congrès de la FIFA, qui se tient au Hallenstad­ion de Zurich, figure notamment l’examen de l’exercice 2014, année où s’est tenue la Coupe du monde au Brésil.

Mais aussi le budget 2016, ainsi qu’une discussion sur la tierce propriété des joueurs, formelleme­nt interdite depuis début mai. Un autre dossier sensible va être discuté. Il concerne la situation israélo-palestinie­nne. La fédération palestinie­nne demande en effet à la FIFA de suspendre la fédération israélienn­e.

Motifs: les entraves des Israéliens à la libre circulatio­n des joueurs palestinie­ns. Mais aussi: une violation des règles de la FIFA, puisque la fédération israélienn­e accueille cinq équipes provenant de colonies. La Palestine estime par ailleurs que le football israélien ne lutterait pas contre les dérives racistes de certains de ses clubs.

Sanctions très rares

Sepp Blatter à beau avoir multiplié les rencontres avec les deux parties ces derniers mois, ce point est toujours à l’ordre du jour. Pour que l’exigence palestinie­nne soit acceptée, il faut que les trois quarts des 209 membres votent en sa faveur. Dans l’histoire de la fédération sportive, ce type de sanctions n’a été que rare- ment appliqué: seule la Yougoslavi­e, pendant la guerre civile, et l’Afrique du Sud, à l’époque de l’apartheid, ont déjà été suspendues.

Mais c’est évidemment le point 17 de l’ordre du jour qui concentrer­a toutes les attentions: l’élection du président de la FIFA. Le congrès se terminera par un discours de clôture du nouvel élu. Pour rappel, le Valaisan Sepp Blatter, en fonction depuis 1998, brigue un cinquième mandat consécutif, soit jusqu’en 2019. Face à lui, un seul candidat: le prince Ali de Jordanie, 39 ans et vice-président de la FIFA pour l’Asie depuis 2011. Il est soutenu par le président de l’UEFA, Michel Platini (qui ne vote pas), et devrait donc l’être par une majorité de fédération­s nationales européenne­s.

Un très léger doute

Jusqu’à il y a peu, ils étaient encore trois à vouloir mettre un terme au règne de Sepp Blatter. Mais Michael van Praag, président de la fédération néerlandai­se, et Luis Figo, l’ancien attaquant du Real Madrid et du FC Barcelone, se sont retirés de la course la semaine dernière. Avec pour objectif de ne pas diluer les voix opposées au président sortant.

Sepp Blatter est toujours donné gagnant. L’ouverture de deux nouvelles enquêtes pour des soupçons de corruption, mercredi, a à peine instillé le doute. Verdict en fin de journée. S. P.

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