Le Temps

Profiter des rachats d’actions aux Etats-Unis tout en restant prudent

Des indices boursiers permettent de tirer profit du phénomène de «share buyback», qui représente 2,5% du PIB américain

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L’actualité est ponctuée par des annonces de programmes de rachats d’actions depuis quelque temps. La société Apple a par exemple restitué près de 60 milliards de dollars de liquidités à ses actionnair­es en 2014, notamment sous forme de rachats de ses propres actions.

Depuis 2010, ce phénomène («share buyback») représente en moyenne l’équivalent de 2,5% du PIB aux Etats-Unis contre 2% du PIB au cours de la période 19841990, 1% du PIB entre 1994-2000 et 3,1% du PIB entre 2004-2008. Sur l’ensemble de la période 1980-2014, les rachats d’actions ont représenté en moyenne 1,3% du PIB. Chacune de ces périodes a coïncidé avec une expansion prolongée du cycle économique. Les sociétés ont profité de solides flux de trésorerie au cours des périodes d’expansion du cycle économique pour racheter leurs propres actions.

Les facteurs structurel­s d’incitation­s sont nombreux: stagnation séculaire, excès d’épargne, longues périodes d’assainisse­ment des bilans, baisse des taux d’intérêt. Avec des taux d’intérêt extrêmemen­t bas, les sociétés ont été en mesure de constituer d’importante­s réserves de trésorerie permettant de financer des rachats d’actions pour encore plusieurs années. Il y a ainsi 2000 milliards de dollars de cash à dépenser en 2015 au sein des entreprise­s du S&P500. L’essentiel sera restitué aux investisse­urs en raison de la faiblesse des perspectiv­es de croissance et du manque d’opportunit­és d’investisse­ments.

Alors que le programme d’assoupliss­ement monétaire de la Fed («Quantitati­ve Easing») a poussé les coûts de financemen­t par la dette à des niveaux extrêmemen­t bas, cela n’a eu pour le

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