100 titres regroupés dans un indice
moment qu’un effet limité sur le coût des capitaux propres. Dès lors, l’écart de coût de financement sans précédent (coût des capitaux propres – coût de la dette) pousse les entreprises à émettre de la dette pour racheter leurs actions.
Le thème du rachat d’actions reste attractif après plusieurs années de bonnes performances. Il affiche une décote de plus de 20% face au S&P500 sur la base des P/E prospectifs. Habituellement, le thème est bien valorisé quand il affiche une prime de 10% à 20%. A l’inverse, les sociétés qui versent des dividendes sont déjà chères par rapport au marché.
La décote boursière s’accompagne d’une rentabilité des capitaux propres supérieure et d’un endettement plus faible. L’investisseur peut profiter de cette thématique. L’objectif est d’identifier des entreprises pour lesquelles les rachats d’actions font du sens du point de vue de la gestion financière de l’entreprise (optimisation de la structure du capital) ou du point de vue de la valorisation (faible valorisation des capitaux propres).
Les entreprises à éviter sont celles où le rachat d’actions est uniquement destiné à augmenter le bénéfice par action (effet de relution). Il faut donc être sélectif, car une annonce de rachats d’actions de la part d’une entreprise peut masquer une amorce de dégradation de la profitabilité (cas des banques en 2007). Les entreprises retenues sont présentes dans tous les secteurs: parmi elles figurent Harley Davidson ou Michael Kors dans la consommation discrétionnaire, Tyson Foods ou Archer Daniels dans la consommation non cyclique, Tesoro dans l’énergie, Pfizer dans la santé, 3M ou Caterpillar dans l’industrie, ou encore Cisco, HP ou Seagate dans la technologie. Une approche diversifiée est recommandée (30 titres au moins). Une possibilité est d’investir dans l’indice S&P500 Buyback, qui contient 100 titres.
Les entreprises à éviter sont celles où le rachat d’actions est seulement destiné à augmenter le bénéfice par action
* Directeur des investissements, Banque Pâris Bertrand Sturdza SA