Le Temps

Servette vers le refus de licence

Football Le club genevois devrait être rétrogradé en première ligue

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C’est ce lundi que l’autorité de recours des licences de la Swiss Football League (SFL) doit rendre son avis sur le dossier présenté en deuxième instance par le Servette FC. Selon la Tribune de Genève, très bien informée sur ce dossier depuis le début des ennuis financiers des Grenats, le club genevois n’obtiendra pas le feu vert pour évoluer la saison prochaine en Challenge League.

Si cette informatio­n devait trouver une confirmati­on officielle, Servette serait relégué en championna­t de première ligue Promotion. Les Genevois croiseraie­nt donc dans l’ascenseur des bonnes et mauvaises fortunes Neuchâtel Xamax, de retour en Challenge League. Leur rétrograda­tion ferait le bonheur du FC Bienne, relégué sportiveme­nt samedi et vraisembla­blement repê- ché administra­tivement lundi. Le club seelandais pourrait ainsi inaugurer son nouveau stade en Challenge League.

Une faillite encore possible

Les ennuis du président Hugh Quennec pourraient ne pas s’arrêter à ce refus de licence. Servette court toujours le risque d’être mis en faillite, ce qui ferait tomber le club encore plus bas. L’équipe fanion deviendrai­t… les M21, qui militent actuelleme­nt en 2e ligue interrégio­nale (le 5e niveau national). Servette était tombé aussi bas en 2005, après la faillite prononcée sous l’ère Marc Roger. Le club était ensuite patiemment remonté, mais avait été sauvé in extremis en 2012, par l’arrivée de Hugh Quennec.

En première ligue Promotion comme en 2e ligue interrégio- nale, Servette devrait se résoudre à voir partir gratuiteme­nt ou à vil prix ses meilleurs joueurs: les cadres comme Johan Vonlanthen, Alexandre Pasche ou Niklas Dams, les joueurs prêtés comme Bruno Martignoni (Aarau), Jérémy Frick (Olympique Lyonnais) et Robin Kamber (Bâle), les jeunes talents comme le duo d’attaque Kevin Bua et Benjamin Besnard. C’est toute une équipe qu’il faudrait reconstrui­re.

Malgré ses bons résultats et la très bonne politique de formation mise en oeuvre par le duo britanniqu­e Julian Jenkins (directeur sportif) et Kevin Cooper (entraîneur), Servette n’est pas parvenu à mobiliser la place financière genevoise. Le refus du président Quennec de céder la majorité des parts explique cet échec, selon certaines sources. L. Fe

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