Le Temps

Les cantons veulent optimiser la péréquatio­n

Pour garantir la solidarité et l’équilibre du système, les contribute­urs et les receveurs s’accordent sur un compromis

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La majorité des cantons s’accordent pour améliorer le système de péréquatio­n financière. Cantons contribute­urs et cantons receveurs acceptent un compromis pour garantir la solidarité entre eux. Dans son ensemble, la péréquatio­n financière nationale a fait ses preuves. Mais «le statu quo n’a pas d’amis», a indiqué vendredi Jean-Michel Cina, président de la Conférence des gouverneme­nts cantonaux (CdC), lors d’un point de presse. Le système actuel ne réagit pas de manière adéquate à l’évolution des disparités entre les cantons. «Lorsqu’il n’est plus équilibré, il risque l’explosion», estime Jean-Michel Cina.

Afin de dépolitise­r le débat, le montant compensato­ire destiné à la péréquatio­n des ressources doit être fixé par voie légale. Celui-ci doit être déterminé en fonction du besoin de compensati­on et doit garantir la dotation minimale du canton dont le potentiel de ressources est le plus faible. De plus, les montants versés par la Confédérat­ion et les cantons «riches» aux cantons «pauvres» seront calculés annuelleme­nt, et non plus tous les quatre ans. Ainsi, le montant compensato­ire suit l’évolution effective des disparités entre cantons.

La dotation minimale garantie est de 86,5% de la moyenne suisse. La part versée par les cantons riches sera moins élevée qu’actuelleme­nt et les «pauvres» recevront moins, selon les projection­s. Ils ont accepté ce compromis. Une période de transition de trois ans est prévue. Les cantons pourront ainsi anticiper les conséquenc­es financière­s.

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