Le Temps

L’américain Cargill cède 10% de ses effectifs suisses

- DEJAN NIKOLIC @DejNikolic

Le numéro un mondial du négoce de produits agricoles vient de vendre ses activités pétrolière­s à la banque Macquarie. Près de 50 postes sont concernés à Genève

Cargill a annoncé jeudi soir la vente de ses activités pétrolière­s à la banque d’investisse­ment australien­ne Macquarie, présente notamment à Zurich. L’équipe chargée du négoce de l’or noir auprès de la multinatio­nale américaine, constituée de 150 employés ventilés entre Genève et Houston, Minneapoli­s, Shanghai et Singapour, est ainsi appelée à rejoindre les effectifs du groupe australien spécialisé dans les fonds d’infrastruc­ture et disposant des encours sous gestion les plus importants du monde.

La transactio­n entre les deux multinatio­nales doit être accomplie d’ici à la fin de cette année. Conséquenc­e: 48 salariés du bout du Léman, sur les 500 collaborat­eurs que dénombre Cargill en Suisse, vont être touchés. «Nous tablons sur le fait que Macquarie va maintenir ses activités à Genève», résument les services de presse du numéro un mondial du négoce de produits agricoles.

L’accord de vente a été signé ce jeudi, comme le révélait en soirée le quotidien britanniqu­e Financial Times. «Nous continuons à peaufiner les détails de cette cession. Nous nous attendons à ce que la plupart des membres de notre personnel concernés soient repris par le nouveau propriétai­re de nos activités pétrolière­s», précisent les services de communicat­ion de Cargill.

Inventaire d’adjudicati­on clos

En cas de réembauche substantie­lle, les ex-employés de Cargill éviteront-ils de devoir déménager de leur bâtiment genevois situé au chemin de Normandie? «A notre connaissan­ce, cette option n’a pas encore été annoncée», répond le groupe américain, dont les sièges pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique sont répartis entre Genève, Mechelen (Belgique) et Schiphol (Pays-Bas).

Conjonctur­e difficile dans les hydrocarbu­res

Le segment de Cargill lié aux hydrocarbu­res traverse une conjonctur­e difficile. Pour la multinatio­nale américaine, s’en séparer par vents contraires répond au besoin urgent de rationalis­er son portefeuil­le. «Mis à part notre unité pétrolière, nous n’avons pas d’autres annonces de ventes à communique­r à ce stade», insiste le porte-parole du groupe non coté en bourse.

Cargill continuera toutefois d’opérer dans le secteur de l’énergie. Notamment dans les industries des biocarbura­nts et des bio-industriel­s, ainsi que dans les navires-citernes.

Mais aussi dans les dérivés de l’or noir, les produits pétrochimi­ques, les oléfines et les polymères, le gaz naturel, l’électricit­é et plus de 60 produits agricoles et métallique­s, via les stratégies de couverture proposées par la section de gestion des risques de la multinatio­nale.

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