Quatre exemples au crible
LES MENACES ET INSULTES
«Quelqu’un doit tuer Trump!» Un tel message serait supprimé par les modérateurs de Facebook. En tant que chef d’Etat, le pensionnaire de la Maison-Blanche entre dans la catégorie des personnalités protégées. En revanche, des menaces de mort sans cible précise, comme «frapper un roux» ou «tabassons un enfant obèse», sont autorisées.
LES ACTES VIOLENTS
Les vidéos ou images montrant des violences envers des enfants, à l’exception d’actes pédophiles, ne sont pas supprimées systématiquement, pour que l’enfant puisse être éventuellement identifié et secouru. Les violences envers les animaux sont tolérées, et ce afin de sensibiliser et faire condamner ces abus. La logique Facebook est parfois élastique, explique le Guardian: l’image d’un chat brûlé au chalumeau par des Asiatiques relève de la catégorie «pratique culinaire» et non pas «torture».
LA MORT EN DIRECT
Plusieurs morts violentes filmées en direct ont dû être supprimées par Facebook devant l’indignation populaire. Pourtant, les règles du réseau sont assez libérales: sauf exception, il autorise la diffusion des suicides en direct parce qu’il refuse de «censurer les gens en détresse». Le Guardian rappelle le rôle joué par la diffusion de vidéos de bavures aux Etats-Unis pour dénoncer les violences policières.
LA NUDITÉ ET LE SEXE
Facebook reste un réseau où le sexe est proscrit. Il est possible de montrer une vidéo de rapport sexuel… si aucun corps nu n’apparaît à l’image. Facebook veut ainsi lutter contre la prolifération du revenge porn, la diffusion de vidéos intimes, le plus souvent de jeunes filles, sans leur consentement. Des exceptions existent désormais pour les oeuvres artistiques, pour lesquelles la représentation du nu et de l’acte sexuel est autorisée. Les oeuvres à dimension historique où la nudité est montrée, comme ces images de la libération des camps de concentration en 1944, sont permises, sauf si elles représentent des enfants.