Les oppositions menacent la mise en service du CEVA
Après six ans et demi de travaux, les oppositions toujours plus nombreuses pourraient freiner le démarrage de la ligne Cornavin-Annemasse
A Genève, le chantier de la liaison ferroviaire qui reliera Cornavin à Annemasse (F), le CEVA, n’est pas un long fleuve tranquille. Après six ans et demi de travaux, des oppositions menacent la mise en service prévue pour décembre 2019. Et d’autres pourraient survenir.
Du côté de la direction du projet CEVA, le ton se veut toutefois plutôt rassurant. «Le délai de décembre 2019 est pour l’instant possible, mais ces oppositions restent effectivement une menace», a expliqué à l’ATS Davide Calderara, directeur adjoint du projet CEVA.
Avec la mise à l’enquête des mesures de protection contre les vibrations et le bruit, secteur par secteur, neuf oppositions ont été formulées par des riverains mécontents auprès de l’Office fédéral des transports (OFT). Quatre d’entre elles concernent les secteurs depuis Théodore-Weber jusqu’à la frontière. Cinq se sont ajoutées dans le secteur de Pinchat.
Etant donné que les procédures sont en cours, l’OFT ne précise pas si des séances de conciliation ont eu lieu. Nicolas Wisard, un des avocats qui représentent des riverains, précise qu’une rencontre a eu lieu directement entre les parties. A ce stade, impossible de savoir si les oppositions pourraient être retirées.
Il manque encore trois mises à l’enquête publique
D’autres oppositions pourraient également être formulées. En effet, il manque encore trois mises à l’enquête publique dans les secteurs du Val d’Arve et de Champel. A chaque fois, la procédure est la même: l’OFT doit rendre sa décision, qui peut être contestée devant le Tribunal administratif fédéral (TAF) et en dernière instance devant le Tribunal fédéral.
Le chantier genevois du siècle, comme le qualifie souvent le Conseil d’Etat, n’en est pas à son premier aléa juridique. Les travaux avaient longtemps été bloqués par une soixantaine de recours d’opposants au tracé. Les derniers avaient été rejetés en mars 2012. Il s’agissait déjà de mesures de protection contre les vibrations et le bruit solidien.
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