Hausse de salaire controversée
La situation financière difficile de la LNM est compliquée par un autre élément comptable, révélé fin juin par L’Express. En juin 2016, le président du conseil d’administration de la LNM et de Cap Gourmand, le conseiller communal Olivier Arni, a accordé au précédent directeur Jean-Jacques Wenger une augmentation de salaire mensuelle de 2000 francs avec effet rétroactif au 1er août 2014. Or, bien que la décision ait été prise en juin 2016, le document attestant de ce supplément salarial porte la signature des deux hommes et la date du 18 novembre 2015.
Jean-Jacques Wenger a été prié de quitter le navire en janvier 2017 après la publication d’un précédent audit portant sur la gouvernance, la gestion des ressources humaines, la sécurité et l’entretien de la flotte. Jusqu’à la nomination de Jean-Luc Rouiller, la gestion de la compagnie a été confiée temporairement à une société externe spécialisée dans le conseil en management. Le second audit, ordonné après la révélation de l’affaire du salaire, devra clarifier la «structure et la bonne gouvernance» de la LNM et de Cap Gourmand. Les compétences d’Olivier Arni, qui aurait pris seul la décision d’augmenter rétroactivement le salaire de l’ex-directeur, devront être clarifiées.
L’affaire aura des suites politiques. Le groupe Vert’libéral/PDC du Conseil général de Neuchâtel a déposé une interpellation demandant si Olivier Arni a «outrepassé ses pouvoirs». Le groupe PLR a étendu ses interrogations aux dettes (de Cap Gourmand envers la LNM et de la LNM envers sa caisse de pension). La création d’une commission d’enquête est évoquée. ▅