Le Temps

Le sous-emploi pointé du doigt

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L’Office fédéral de la statistiqu­e (OFS) distingue dans ses chiffres les personnes se trouvant en situation de sous-emploi. Un individu est considéré comme étant en sous-emploi s’il souhaite travailler davantage et qu’il se rend disponible à court terme pour prendre un travail avec un taux d’occupation plus élevé. Au premier trimestre 2017, 354000 personnes étaient en situation de sous-emploi en Suisse, soit 7,3% des temps partiel. En 2004, ce taux n’était que de 5,8%. Les femmes sont davantage touchées: le sous-emploi concerne 11% d’entre elles en situation de travail partiel aujourd’hui.

Parmi les individus en sous-emploi, près de la moitié recherchen­t un travail à plein-temps, et un quart d’entre eux souhaitent plus de 20 heures de travail supplément­aires par rapport à leur situation actuelle. Statistiqu­ement, une majorité de personnes en temps partiel souhaitent donc travailler plus selon l’OFS. Par ailleurs, les actifs sont loin d’être épargnés par la pauvreté. En 2015, 145000 personnes considérée­s comme pauvres exerçaient une activité rémunérée. Les «working poor» – les personnes ayant un emploi à temps plein ou partiel dont le salaire ne leur permet néanmoins pas d’être au-dessus du seuil de pauvreté défini par l’OFS – gonflent de plus en plus les chiffres de la pauvreté. En 2015, plus de 570000 individus étaient en situation de pauvreté en termes de revenu en Suisse.

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