Le Temps

La plus ancienne pharma de Chine s’établit à Genève

- DEJAN NIKOLIC @DejNikolic

Beijing Tong Ren Tang est une référence mondiale en matière de médecine traditionn­elle chinoise. La multinatio­nale fondée sous la dynastie Qing réfléchit encore à la stratégie à déployer depuis le bout du Léman

Beijing Tong Ren Tang, leader mondial des thérapies liées à la médecine traditionn­elle chinoise, vient de poser ses valises à Genève. En toute discrétion. «Nous ne souhaition­s pas communique­r sur notre arrivée, car nous n’avons pas encore déterminé notre périmètre d’action et sommes toujours en train d’élaborer les contours de notre stratégie commercial­e», expliquaie­nt au Temps, en ce début de semaine, les services de communicat­ion de la multinatio­nale fondée en 1669.

A en croire ses statuts, Beijing Tong Ren Tang pourrait – depuis sa nouvelle antenne genevoise – distribuer ses médicament­s et ses services (soins, consultati­ons, acupunctur­e, acupressur­e, réflexolog­ie, etc.) dans toute l’Europe, faire de la recherche et du développem­ent de nouveaux produits (thés et autres complément­s alimentair­es), tout en les fabriquant sur place.

Le départemen­t des relations extérieure­s de la firme précise que ses dirigeants ont récemment échangé des informatio­ns à ce sujet avec Pierre Maudet, ministre genevois de l’Economie, lors de sa visite en Chine. «Il a notamment été évoqué la perspectiv­e d’une inaugurati­on de nos nouveaux locaux genevois avant la fin de cette année», confient les communican­ts basés à Hongkong, où l’entreprise est cotée depuis 2004.

Des locaux de prestige au bout du lac

L’éventuelle pendaison de crémaillèr­e s’annonce fastueuse. Beijing Tong Ren Tang a en effet pris ses quartiers dans un immeuble résidentie­l de prestige, situé dans le quartier des Pâquis. Plus exactement, au 1, rue Abraham-Gevray, un bâtiment offrant des duplex et des simplex de haut standing. Les locaux commerciau­x auraient été acquis moyennant une somme de 1,5 million de francs, selon le site du magazine Bilan.

Ce nouveau projet d’implantati­on rappelle celui de Tasly Holding Group, en 2015. A la différence près que le premier arrivé, figurant parmi les trois plus importante­s pharmas chinoises, avait largement fait connaître l’ancrage de son siège européen à Genève.

Mieux: le groupe avait alors évoqué l’ouverture d’une unité de production à Fribourg, «à condition que la Suisse passe le test du franc fort». A ce jour, rien n’a encore été fait concernant cette annonce. Et, vérificati­on faite, les employés ne paraissent pas non plus se bousculer dans les locaux de Tasly à la Jonction.

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