Blasphème: le retour!
Dans la plupart des pays musulmans, l'accusation de blasphème conduit à la mort. Au Pakistan, des peines de mort ont été prononcées contre des chrétiens/nes; des assassinats sont commis contre des prétendus blasphémateurs. On se souvient de l'affaire Asia Bibi: accusée d'avoir bu l'eau d'un puits réservé aux musulmans, elle a été condamnée à mort et attend son sort en prison depuis 9 ans. Les deux hommes qui lui sont venus en aide (le gouverneur du Pendjab et le ministre des Minorités) ont été assassinés sauvagement. Au Pakistan, 300 personnes chaque année sont accusées de blasphème. En 2012, à Sumatra, un fonctionnaire a été condamné à 2 ans et demi de prison pour s'être déclaré athée sur Facebook. […] On voit comment l'islam sombre dans l'intolérance et la violence. «L'Organisation de la coopération islamique (lobby qui regroupe 56 pays musulmans) agit à l'échelle mondiale pour instaurer une loi qui punit le blasphème contre l'islam. Elle considère toute critique de l'islam, toute demande de réforme de l'islam, tout examen critique des textes fondateurs comme autant de faits constitutifs du «blasphème», à sanctionner. Il y a dix ans, cette organisation a fait voter au sein du Conseil des droits de l'homme une résolution sur la «lutte contre la diffamation des religions». Il s'agit là d'une décision remettant en cause la laïcité et d'un appel à la condamnation du blasphème. La critique et l'impertinence à l'égard des religions et des idéologies mérite protection… dans les limites de la norme pénale contre le racisme (les religions ne sont pas des races!).