Le Temps

Un retrait qui arrange Sion 2026

- L. FE, XAVIER LAMBIEL ET LISE BAILAT, BERNE @LaurentFav­re @LiseBailat @XavierLamb­iel

A froid, la première réaction de Christian Constantin a été, tôt vendredi matin, de prendre ses distances avec le comité de candidatur­e Sion 2026, dont il est l’un des trois vice-présidents. «Il m’a appelé pour être déchargé de ses fonctions, une demande que j’ai acceptée», a expliqué Jean-Philippe Rochat, président du comité de candidatur­e, sur les ondes de Rhône FM. «Une candidatur­e qui devient nationale et qui passe au niveau politique ne peut pas être entachée par une histoire de vestiaire», a justifié Christian Constantin durant sa conférence de presse.

Jean-Philippe Rochat ne cache pas que cette décision spontanée «[le] soulage, cela nous permet d’éviter des conséquenc­es négatives pour Sion 2026». En fait, il y a quelque temps déjà que Christian Constantin s’est mis en retrait de ce projet dont il est l’une des figures. Avant même l’affaire du coup de pied, la gouaille et le goût de la provocatio­n du président du FC Sion étaient perçus comme des risques potentiels pour le dossier au niveau national, disait-on en coulisses.

Interrogé par Le Temps en juin dernier sur la surprenant­e discrétion de Christian Constantin, Jean-Philippe Rochat avait répondu: «Il est logique que la voix du comité soit portée par son président et, en apportant sa force de travail et son pouvoir de conviction, Christian Constantin reste un élément essentiel de notre candidatur­e.» Par la suite, dans de nombreuses interviews, il avait tenu à préciser que le projet n’était pas porté par des promoteurs.

La mise à l’écart volontaire du président du FC Sion tombe donc plutôt bien, alors que le Conseil fédéral devrait prendre position sur le projet le 11 octobre prochain. Lors du lancement de la candidatur­e Sion 2026 sur la place Fédérale à Berne en janvier dernier, Christian Constantin s’en était tenu à une discrète présence, en marge de la photo de famille, derrière le président Jean-Philippe Rochat et les deux vice-présidents Bernard Rüeger et Hans Stöckli. Troisième vice-président, il devait toutefois incarner l’atout valaisan, le trait d’union entre la manifestat­ion et sa terre d’accueil. Sera-t-il remplacé par un Valaisan durant son absence?

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