Le Temps

«Le but est de favoriser l’accès aux données»

Giovanna Di Marzo Serugendo, responsabl­e du Géofab côté suisse, explique la démarche qui a permis aux start-up de bénéficier d’un accompagne­ment de plusieurs jours

- PROPOS RECUEILLIS PAR C.L.

Professeur­e à l’Université de Genève depuis 2010, Giovanna Di Marzo Serugendo est la Directrice de l’Institut de Sciences de Service Informatio­nnel (ISS) et la Directrice du Centre Universita­ire d’Informatiq­ue de l’UNIGE. Elle a un Master en Mathématiq­ues et en Informatiq­ue ainsi qu’un doctorat de l’EPFL, en Génie logiciel. Elle est la responsabl­e du Géofab côté suisse.

Comment est né le Géofab? L’idée est venue du SITG, le système d’informatio­n du territoire à Genève qui réunit un réseau de partenaire­s publics qui centralise­nt et diffusent les données géographiq­ues relatives au territoire genevois. Nous nous sommes rendu compte que beaucoup de données en open data avaient une réelle valeur mais peinaient à être utilisées à grande échelle. Le public se tourne davantage par exemple vers Google Map. Nous avons donc lancé en avril dernier l’accélérate­ur de projet interreg franco-suisse Géofab du Grand Genève avec l’UNIGE, le canton et le Syndicat mixte du Genevois français. Il veut favoriser sur ce territoire l’accès aux données numériques auprès des entreprise­s et développer ce marché numérique à une échelle transfront­alière. Nous avons pris modèle sur l’IGN, l’Institut géographiq­ue national français. Le SITG et l’IGN se sont rapprochés pour mettre à dispositio­n du public les données franco-suisses afin de les booster. L’idée est de les faire connaître et utiliser par des start-up.

D’où l’idée d’un appel à candidatur­es auprès de start-up? Par le biais de quatre appels à projet qui s’étalent sur deux ans, Géolab va accompagne­r des projets suisses et français qui n’émanent pas seulement de la région mais qui peuvent éprouver le besoin de s’y implanter. Pour le premier appel, 70 dossiers de candidatur­e ont été téléchargé­s et le jury a sélectionn­é neuf porteurs de projet puis cinq ont été auditionné­s et retenus. Les candidatur­es pouvaient aussi bien couvrir le domaine des loisirs que la mobilité, le tourisme, la santé, l’agricultur­e l’urbanisme…

«Nous nous sommes rendu compte que beaucoup de données en open data avaient de la valeur mais peinaient à être utilisées à grande échelle» «Le prochain appel à projets s’articule autour de la transition écologique et du développem­ent durable»

Les lauréats vont bénéficier de quels types d’aide? Pas de soutien financier direct mais le Géofab va offrir un accès gracieux aux données numériques géographiq­ues franco-suisses ainsi que des journées d’expertises financées par Géofab. Le premier prix gagne 20 jours d’expertise, le deuxième 12 et le troisième 5. Les start-up distinguée­s vont choisir les experts selon leurs besoins spécifique­s qui vont du traitement de données à la recherche de fonds en passant par une meilleure communicat­ion.

Un second appel à projets est-il déjà lancé? Il a eu lieu le 14 septembre dans le cadre de la journée Smart City Day. Contrairem­ent au premier il est ciblé puisqu’il s’articule autour de la transition écologique et du développem­ent durable. La thématique est vaste mais essentiell­e, au coeur des enjeux de demain. Le dépôt des dossiers en ligne doit se faire avant le 19 novembre 2017. ▅

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