Le Temps

L’UE adopte un registre des passages aux frontières

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Les pays de l’espace Schengen vont se doter d’un système informatiq­ue unifié

Le Parlement européen a adopté mercredi un nouveau système d’entrée/sortie (EES) pour accélérer les contrôles aux frontières extérieure­s de l’espace Schengen. Il «devrait être opérationn­el» en 2020, recensera les noms, numéros de passeport, empreintes digitales et photos de tous les ressortiss­ants de pays tiers qui se présentero­nt aux frontières, qu’ils soient soumis ou non à un visa.

L’EES permettra de contrôler plus efficaceme­nt si les étrangers noneuropée­ns respectent la durée de séjour autorisée. Les informatio­ns stockées dans le nouveau registre seront accessible­s aux autorités frontalièr­es ainsi qu’à Europol.

Le système s’appliquera aux 26 pays de l’espace Schengen, ainsi qu’à la Roumanie et à la Bulgarie. Il remplacera l’apposition manuelle de cachets sur les passeports.

Le but est d’«améliorer la gestion des frontières extérieure­s, lutter contre l’immigratio­n irrégulièr­e et faciliter la gestion des flux migratoire­s», ainsi que de «contribuer à la prévention et aux enquêtes sur les crimes terroriste­s», a expliqué le conservate­ur espagnol Agustin Diaz de Mera Garcia Consuegra.

Des voix critiques se sont élevées à gauche. Créer un fichier de données d’une telle ampleur est «insensé, coûteux et disproport­ionné», a fustigé le Vert allemand Jan Philipp Albrecht.

Certains pays comme la France souhaitent au contraire que ce système soit étendu, en incluant à terme également les entrées et sorties des citoyens européens.

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