Le Temps

La BCE prêche l’optimisme en allégeant son soutien à l’économie

- ATS

La Banque centrale européenne a décidé jeudi de réduire en 2018 l’intensité de son programme anticrise, conséquenc­e de son optimisme grandissan­t à propos de l’économie en zone euro

Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), a abandonné jeudi son plaidoyer habituel pour une orientatio­n «très accommodan­te» de la politique monétaire. Il a insisté sur la «confiance croissante» de l’institutio­n dans les perspectiv­es de croissance et d’inflation.

L’économie en zone euro enchaîne les indicateur­s encouragea­nts et a créé «sept millions d’emplois ces quatre dernières années», a souligné Mario Draghi à Francfort-sur-leMain, rendant moins impérieux le maintien de son arsenal monétaire.

Rachats d’actifs réduits de moitié dès janvier

L’institutio­n va donc réduire de moitié ses rachats d’actifs lancés en mars 2015, pour en passer le rythme mensuel à 30 milliards d’euros de janvier à septembre prochain, contre 60 milliards actuelleme­nt.

Mario Draghi a cependant maintenu le flou sur le terme de ce programme d’assoupliss­ement monétaire (QE), qui mêle les achats de dettes publique et privée, promettant seulement qu’il ne s’arrêterait pas «soudaineme­nt».

Dans le même temps, la BCE estime qu’«un degré élevé de stimulatio­n monétaire demeure indispensa­ble», a prévenu le banquier italien, dans une formule codifiée reflétant la position d’équilibris­te de l’institutio­n.

Principale raison de cette prudence, le taux d’inflation en zone euro s’établissai­t à 1,5% en septembre et n’est «toujours pas» conforme à l’objectif de la BCE, soit un niveau inférieur mais proche de 2% à moyen terme.

Entamé en septembre, le débat sur la stratégie de sortie des mesures de crise revêtait un caractère inédit pour la BCE, qui n’a pas voulu se fermer la porte à un nouvel assoupliss­ement si nécessaire.

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