Les drones d’AgroFly sulfatent avec précision
La start-up valaisanne démarre la production en série de ses drones destinés à la pulvérisation ciblée des vignes et cultures
En survolant les cultures à 1 mètre du sol, beaucoup moins de produits phytosanitaires ou biodynamiques sont utilisés par le drone d’AgroFly.
A Granges, en Valais, la production de drones destinés à la pulvérisation ciblée des vignes et des cultures démarre. La start-up AgroFly a annoncé jeudi avoir reçu une autorisation officielle de l’Office fédéral de l’aviation civile, l’Office fédéral de l’environnement et le centre de compétences de la Confédération pour la recherche agricole Agroscope.
«Nous avons déjà obtenu des commandes d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de Suisse, se réjouit Frédéric Hemmeler, pilote d’hélicoptère, fondateur et directeur de la jeune entreprise AgroFly créée en 2017. Dès le mois de décembre, nous allons aussi travailler en Martinique avec des producteurs de bananes.»
Cent drones en 2018
AgroFly a créé un pulvérisateur agricole de haute précision, actionné par un drone en carbone et en aluminium pourvu de six bras et six propulseurs avec une capacité de charge de 20 kilos pour une autonomie de 20 minutes. «La circonférence du drone, d’environ 2 mètres, s’adapte à tous les terrains. Le pulvérisateur est actionné et stoppé avec une précision chirurgicale. Beaucoup moins de produits phytosanitaires ou biodynamiques sont utilisés. En survolant à 1 mètre du sol, chaque goutte atteint sa cible, contre environ 40% pour l’épandage par hélicoptère», affirme Frédéric Hemmeler.
En 2018, AgroFly espère produire 100 drones. Chacun d’entre eux nécessite une semaine de fabrication et de tests par les six collaborateurs de la start-up. Son prix de base, comprenant la formation des agriculteurs ou des viticulteurs ainsi que la modélisation de la parcelle agricole, avoisinera les 45000 francs.
Pendant une année, AgroFly a travaillé sur la recherche et le développement en collaboration avec l’Université de Geisenheim en Allemagne ainsi qu’avec le groupe Syngenta. «Le groupe bâlois ne figure pas dans le capital de notre société. Nous n’avons pas à utiliser leurs produits», précise Frédéric Hemmeler, qui clôture actuellement une levée de fonds de 1,5 million de francs.
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