M. Bibollet se trompe sur les trans

[…] Je pense que M. Bibollet (lire l’opinion parue dans LT du 5 octobre) confond le principe de réalité et sa propre vision de celle-ci. Le fait de s’approprier et de déclarer ce qui est conforme à des «lois naturelles» n’est-il pas, en soi, un «fantasme de grandeur»? Le transhumanisme appelle un progrès de l’être humain, mais l’attribution de loi relève de l’Univers (ou de Dieu?). D’ailleurs, je vois que les termes de «galaxies» et de «planètes» sont cités: j’en suis heureuse, peut-être que M. Bibollet parviendra à nouer contact avec une planète moins décadente que la nôtre. Mon esprit reste bien trop embaumé par les encens universitaires, basés sur une doctrine scientifique, pour émettre un jugement objectif et pour déconstruire point par point la position de ce monsieur. Cependant, je tenais à lui rappeler qu’Icare fut poussé par son propre père, Dédale, du haut de sa falaise. Les jeunes trans sont précipités vers leurs idéations mortifères par des théories telles que les vôtres. Peut-être qu’un séjour proche de la mer vous ferait le plus grand bien et, qu’à l’instar de Jonas, une baleine dévore votre principe de réalité et en fasse une pensée constructive pour autrui. Vous disiez dans l’un de vos travaux, «changeons la société par les coeurs». Je finirai sur ce vers d’Alfred de Musset, à méditer lorsque vous aurez retrouvé le vôtre: «Ah! Frappe-toi le coeur, c’est là qu’est le génie. C’est là qu’est la pitié, la souffrance et l’amour.»

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