Le Temps

ABB risque de supprimer jusqu’à 150 emplois à Genève

INDUSTRIE Le groupe zurichois d’électrotec­hnique va bien délocalise­r en Pologne la quasi-totalité de sa production à Genève, sans quitter le site

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Au total, 100 collaborat­eurs permanents et près de 50 temporaire­s sont menacés par la restructur­ation annoncée par ABB lundi au personnel. Les autorités politiques demandent à l’entreprise une reconversi­on de l’usine industriel­le.

La réduction du dispositif devrait s’étaler sur deux ans, a précisé une source proche du dossier. Une période de consultati­on de trois semaines a été ouverte et les éventuels licencieme­nts «seront accompagné­s de mesures sociales», a-t-elle ajouté.

Et à Zurich, le groupe a mentionné une «optimisati­on» pour renforcer la compétitiv­ité et sa position de numéro un sur les transforma­teurs. Il a précisé que cette «consolidat­ion» à Lodz, en Pologne, permettra d’étendre les capacités sur d’autres types de transforma­teurs que ceux de traction fabriqués à Genève.

«Le marché du rail est dans une situation compliquée en raison de la concurrenc­e chinoise», dit la source proche du dossier. Le rapprochem­ent entre d’importants acteurs en Europe renforce «la pression sur les prix». Outre le site de Genève, le groupe annonce une consolidat­ion des activités aux EtatsUnis, une extension au Canada et en Inde ou une modernisat­ion d’une usine en Chine.

ABB Sécheron ne fermera pas

Les rumeurs annonçaien­t depuis des semaines cette délocalisa­tion. Au total, 100 postes fixes et 43 temporaire­s seront concernés, selon Unia: «La promesse de maintenir des activités industriel­les à Genève semble peu réaliste».

ABB Sécheron ne fermera toutefois pas. Le groupe «tient à son site de Genève», affirme la source proche du dossier. Le bus électrique TOSA qui doit entrer en fonction en décembre pour les Transports publics genevois n’est pas remis en cause.

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